Cent sept (107), c’est le nombre de kilomètres nécessaires à parcourir (de Lomé) pour attérir au mont Agou, le plus haut sommet du Togo (960 mètres d’altitude) situé entre Amoussoukopé et Kpalimé.

Photo: agridigitale.net
À moto, il faut 3h45min pour arriver au point culminant. Tous les vendredis, les riverains du pic d’Agou parcourent d’abord 12 Km sur terre, ensuite 3 km pour se ravitailler dans le marché d’Agou Gadjépé en poisson, oignon, sel, huile, piment, riz et quelques fois en maïs et en gari.
Pour aller à l’école, les enfants parcourent 2 km vers le bas. Sur place, il y a une citerne qui permet de retenir l’eau pluviale. « En saison sèche, nous souffrons énormément du manque d’eau. On redescend à 3 km pour prendre l’eau de source dans une retenue où l’eau coule 24h/24« , renseigne AGBANA Yao Etonam, âgé de 37 ans et né sur le pic.

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En termes d’agriculture, les produits phares du milieu sont l’avocat, la banane douce, banane plantain, cola et tarot.
« J’ai hérité mon champ de 1,5 ha de mon papa. Sur mon espace, j’ai environ 200 pieds d’avocatiers. La saison normale commence de janvier à mai. La plante prend normalement 5 ans avant de commencer par produire. Là, je viens de recueillir sur deux plantes, un sac rempli d’avocats que je vais revendre à 5 000fr aux grossistes venues de Lomé », détaille AGBENATO kossi, maçon de profession, surpris dans son champ à Domé Pémé, situé à 8 km sur le pic, par nos confrères d’Agridigitale.
À ses côtés, Mme DJAYE Abra était à la cueillette des colas dans son champ.
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« Si la plante du cola est bien entretenue, après 5 ans, vous pouvez commencer par jouir de votre plantation. Nous vendons beaucoup plus nos colas à la communauté musulmane et la bassine de 15 kg varie entre 5000 à 10.000fr voire même 15.000fr CFA quand le produit devient rare. La saison florissante du cola se situe entre octobre et avril », informe-t-elle.
En cas de décès par exemple sur le pic, la famille du défunt amène le corps du disparu à la morgue à Kpalimé (120 km de Lomé) ou bien carrément, la famille commande un frigo artificiel à la maison.
« Quand il y a enterrement le week-end, on gongonne et tous les jeunes sortent les mercredis creuser la tombe sans frais, à 0F.Cfa », racontent les riverains.