Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Togo : Voici les ambitions de Mahamadou Bonkoungou pour IB Bank

Mahamadou Bonkoungou, patron du groupe Ebomaf © Jeune Afrique

Facebook
Twitter
WhatsApp

Depuis août dernier, le Conseil des ministres du Togo a donné son accord pour le passage de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) dans le giron du magnat burkinabé des BTP, Mahamadou Bonkoungou. IB Holding, le bras financier de la galaxie d’entreprises de l’homme d’affaires, – panafricaniste convaincu – dédié à la “prise de participation dans les entreprises du secteur bancaire et financier » a acquis la banque togolaise pour un montant de 6 milliards 435 millions de F CFA selon les chiffres communiqués par le ministre des finances togolais aux parlementaires.

Une belle entrée sur le marché togolais de la marque IB Bank qui a déjà fait ses armes au Burkina Faso et qui vient d’ouvrir une banque au Djibouti.

L’indispensable restructuration

Agréée depuis 1974, la BTCI revendique un total bilan de 264 milliards de FCFA au 31 décembre 2020, contre 216 milliards un an plus tôt. C’est la 6e banque sur le marché en terme d’actifs après Orabank, Ecobank, Coris bank, Banque Atlantique et l’Union togolaise de banque (UTB).

Mais, le moins que l’on puisse dire, est que IB Holding hérite d’une banque à terre, plombée par plusieurs années de mauvaise gouvernance et minée par du copinage et des pratiques peu orthodoxes dans les plus hautes sphères de la banque. Une situation qui a contraint les principaux concurrents d’IB Holding dans le rachat de la banque, le consortium Agir, mené, entre autres, par le banquier ivoirien Charles Kié et l’entrepreneur béninois Oscar Daaga, à se désister au dernier moment.

Pour remettre à flot cette banque, jadis, fleuron de l’économie nationale, les nouveaux responsables devront passer par une indispensable restructuration de la banque, avec pour objectifs de valoriser et mettre en avant les compétences dont disposent la banque, mettre un terme aux malversations et faire renouer la banque avec les performances.

À la manœuvre, le banquier marocain Nabil Tahari, ancien directeur commercial de la Société Générale Burkina. Il faut dire que l’homme connaît très bien le secteur bancaire ouest-africain et est un spécialiste des restructurations. Le nouveau directeur général de IB Bank Togo, a traîné sa bosse et pourra remettre à flot la banque.

Avec Elite d’Afrique