Toni Kroos n’a pas mâché ses mots en évoquant le style de jeu du Barça. L’Allemand, connu pour son sens tactique et sa franchise, estime que les Catalans flirtent dangereusement avec l’échec en misant uniquement sur la beauté du jeu.
Pour lui, le Barça séduit, mais s’expose trop. Et cette approche pourrait bien leur coûter cher, encore une fois, en Ligue des champions.
D’entrée, Toni Kroos reconnaît que le Barça pratique « l’un des styles les plus attrayants d’Europe ». Mais il enchaîne aussitôt par une critique tranchante : cette équipe prend trop de risques. À ses yeux, les Barcelonais jouent sans plan B, comme s’ils refusaient d’apprendre de leurs défaites.

« Si Pedri, Lamine Yamal ou Raphinha ne sont pas dans leur meilleur jour, n’importe quelle équipe peut les battre », déplore-t-il. Cette dépendance excessive aux fulgurances individuelles rend le collectif fragile et vulnérable.
Le milieu allemand insiste sur un point essentiel : le manque d’adaptabilité. Selon lui, Barcelone s’épuise à imposer son style, même quand la situation exige plus de prudence.
« À partir de la 75ᵉ minute, on voit clairement qu’ils sont fatigués, mais ils ne changent pas leur manière de jouer », a souligné Kroos.
Cette rigidité tactique, presque arrogante, ouvre des brèches que les adversaires savent exploiter. Résultat : des contres fatals et des éliminations évitables, comme celle face à l’Inter la saison dernière.
L’ancien joueur du Real Madrid juge également que la philosophie offensive de Hansi Flick repose davantage sur l’esthétique que sur l’efficacité.
Pour Toni Kroos, le Barça court après une idée romantique du football, sans se soucier de la réalité du haut niveau.
En Europe, rappelle-t-il, les grandes équipes gagnent parce qu’elles savent défendre, ralentir le rythme et fermer les espaces. Barcelone, au contraire, continue de presser, d’attaquer et de s’épuiser.
Toni Kroos dresse le portrait d’une équipe brillante mais naïve. Il admire la technique, mais condamne le manque de pragmatisme.
Dans un football moderne où la stratégie prime sur le spectacle, il voit Barcelone comme un géant obstiné, incapable d’apprendre.
Selon lui, tant que le club refusera d’évoluer, il restera prisonnier de ses principes et vulnérable face aux formations plus lucides.