Le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale (CPI) a été au centre de l’émission « Débat Africain » de RFI dimanche dernier. Un débat ‘très chaud’ qui a levé un coin du voile sur la procédure de transfèrement de l’ancien chef d’Etat ivoirien.
Invité avec Meité Sindou, proche de Guillaume Soro, Séry Gouagnon, vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi), chargé de la justice, des libertés publiques et des droits de l’Homme et Ange Dagarret Dassaut, membre du Bureau politique du Pdci-Rda, Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement, a révélé que l’ex président de l’Assemblée nationale ivoirienne aurait participé à la prise de décision du transfèrement de Gbagbo à la Haye.
Guillaume Soro, comme je l’ai dit tantôt, a eu à justifier sur les antennes de médias étrangers, le transfèrement de Laurent Gbagbo. Vous avez honte qu’on vous retourne votre miroir, a asséné le ministre avant de révéler : « Guillaume Soro a participé à la prise de cette décision. Guillaume Soro, sur des médias internationaux, a défendu et justifié cette décision (…). Je voudrais dire à mon frère du PDCI que le ministre de la Justice qui a piloté le dossier était Ahoussou Jeannot, qui appartient au Pdci».
Il faut rappeler que suite à une interview accordée au même media d’Etat Français en juillet 2012, Guillaume Soro déclarait ceci : « C’est une propagande du Fpi qui ne rime à rien. Pour ne pas justement être accusé d’avoir une justice des vainqueurs, nous avons fait appel à la Cour pénale internationale. La justice internationale est insoupçonnable. On ne peut pas soupçonner la CPI d’être complaisante ou de choisir un camp ».
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Acquitté le 15 janvier dernier, Laurent Gbagbo a été libéré sous conditions et réside en Belgique en attendant l’éventualité de l’appel de la procureure Fatou Bensouda.