Le crime a plongé le monde dans l’horreur et la sidération. Ce mardi 24 mai, Salvador Ramos, un adolescent de 18 ans, a ouvert le feu dans l’école primaire d’Ulvalde, au Texas. Bilan, 22 morts, dont 19 enfants, deux enseignants et Salvador Ramos lui-même. “Le tireur a tué ses victimes d’une façon atroce et insensée”, a déclaré le gouverneur du Texas, Greg Abbott, peu après la terrible fusillade.
Selon les autorités, le jeune homme aurait d’abord tiré sur sa grand-mère avant de s’introduire dans l’établissement scolaire vers 11h30 et de tirer à bout portant sur les enfants et leurs professeurs. Il aurait agi seul.
D’après Greg Abbott, Salvador Ramos était originaire de Dakota du Nord et étudiait au lycée d’Uvalde, bien qu’il n’y aille presque plus. Décrit comme ” solitaire ” et ” silencieux ” par une ancienne collègue du fast-food où il travaillait, l’adolescent avait parfois un comportement très problématique avec son entourage professionnel, notamment avec les femmes.
“Il était parfois très méchant envers les filles et l’un des cuisiniers, confie son ex-collaboratrice. Il envoyait aussi des messages inappropriés aux filles. (…) Vous savez, mes gars parlent entre eux et sont amis. Lui, il n’était pas comme ça. Personne ne le connaissait vraiment.“
Dans sa vie personnelle, Salvador Ramos rencontrait également des difficultés. Interrogé par le Washington Post, un ami, Santos Valdez Jr, affirme que son attitude se serait “détériorée” dans les mois précédant sa folie meurtrière. Persécuté à l’école en raison d’un zozotement et d’un bégaiement, le jeune homme se serait même scarifié les lèvres avec un couteau “pour s’amuser”.
Il aurait d’abord prétendu avoir été griffé par un chat avant d’avouer la vérité à son ami. “Après, il m’a dit la vérité, qu’il s’était coupé avec des couteaux, encore et encore. Je lui ai dit ‘Tu es fou, mec, pourquoi tu fais ça ?‘”, raconte Valdez. Par la suite, ce dernier aurait constaté de plus en plus de changements chez Ramos, qui séchait les cours et affichait sur les réseaux sociaux une grande passion pour les armes à feu.
Malgré tout, les amis de Ramos n’auraient jamais imaginé que les choses puissent ainsi dégénérer. Mardi matin, en découvrant ce qu’avait fait son ami, Stephen Garcia a d’abord cru à une erreur.
“Je n’arrivais même pas à penser, à parler à qui que ce soit. Je suis juste sorti de ma classe, bouleversé, vous savez, je pleurais toutes les larmes de mon corps, raconte l’adolescent, dont Ramos était très proche au collège. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse faire du mal à qui que ce soit. Je pense qu’il avait besoin d’être aidé. Et de parler à sa famille. Et d’amour.“