Depuis l’annonce du verdict, les réactions sont nombreuses. Le juge du tribunal de première instance de la ville de Kef vient d’infliger à 3 jeunes tunisiens une peine de 30 ans de prison pour avoir consommé du cannabis.
Selon le porte-parole du tribunal, Mohamed Faouzi Daoudi, ce verdict, qui date du 20 janvier dernier, « ne porte pas uniquement sur la consommation de stupéfiants, mais aussi l’usage d’un terrain de sport pour la consommation de drogue ».
Il a précisé que l’un des suspects qui est le gardien du stade, avait caché du cannabis dans les vestiaires et que selon les dispositions de la loi, la consommation, qui a lieu dans un endroit public, impose l’application de la peine maximale.

En effet, la loi tunisienne prévoit une peine sévère pour la consommation de stupéfiants dans l’espace public, le porte-parole citant « la loi 52 et les chapitres 7 et 11 ».
Les trois condamnés, âgés de moins de 30 ans, ont annoncé faire appel du jugement.
Le verdict a été dénoncé par Amnesty International, la directrice du bureau régional de l’ONG, Amna Guellali, jugeant « inacceptables par principe toutes les condamnations émises concernant la consommation et la possession de stupéfiants ».
Sur les réseaux sociaux, et sous le hashtag en arabe « #la prison-non, changez la 52 », de nombreux utilisateurs se sont élevés contre le verdict et ont appelé à manifester.