De nombreux utilisateurs, indignés, accusaient Twitter à cause de son algorithme utilisé pour recadrer automatiquement les photos publiées sur sa plateforme. Ces utilisateurs affirmaient que le système de prévisualisation des images privilégierait les visages des blancs à ceux des noirs lorsqu’il faut recadrer une photo afin qu’elle apparaisse de façon lisible dans l’aperçu d’une image dans un tweet.
Un utilisateur avait réalisé en exemple des tests avec les visages de Mitch McConnell, sénateur blanc de 78 ans, et l’ancien président Barack Obama. Quelle que soit la disposition de l’image comportant les deux visages, l’algorithme privilégiait la photo de Mitch McConnell.
Dans un article de blog publié jeudi, le 1er octobre, Twitter a assuré plancher sur plusieurs pistes pour éviter un tel écueil dans l’affichage d’images ajoutées à des tweets, en promettant notamment de modifier son algorithme.
Malgré les enquêtes qui ont été menées, Twitter a souligné ne pas avoir trouvé d’éléments impliquant une quelconque partialité dans son intelligence artificielle. “À ce jour, nos analyses n’ont pas révélé de préjugés raciaux ou sexistes”, affirme l’entreprise qui reconnaît toutefois que la manière dont sont recadrées les photos peut donner lieu à “un risque de préjudice”.
“Nous aurions dû mieux anticiper cette possibilité lorsque nous avons conçu et fabriqué ce produit pour la première fois. Nous menons actuellement des analyses supplémentaires pour ajouter encore plus de rigueur à nos tests”, assure encore le réseau social.
Rappelons que la question des biais ethniques, raciaux ou sexistes des algorithmes n’est pas rare dans la Silicon Valley. Le géant Google notamment y a déjà fait face en 2015 avec son application de photo qui confondait les noirs avec des gorilles.