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Ukraine : l’Eldorado de la gestation pour autrui ?

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De plus en plus de parents décident de se tourner vers la gestation pour autrui (GPA) pour concevoir un enfant. Non seulement ce phénomène s’explique par la démocratisation de nouveaux traitements comme la fécondation in vitro (FIV), mais il va aussi de pair avec de profonds changements du tissu social.

Par exemple, une plus grande proportion de couples LGBT veulent avoir des enfants, et les femmes, ayant maintenant un meilleur accès à l’éducation, décident de fonder une famille alors qu’elles sont plus âgées. Il faut dire que des célébrités comme Kim Kardashian et l’ex-Miss Monde, Rosanna Davison, n’hésitent pas à afficher leur expérience personnelle avec la gestation pour autrui.

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Cela dit, si certains pays comme les États-Unis sont encore populaires pour avoir recours à la GPA, l’Ukraine attire maintenant sur son territoire de plus en plus d’Occidentaux qui choisissent de se tourner vers la maternité de substitution.

 La GPA : un remède peu accessible en Occident

Malgré l’évolution des mentalités et la disparition graduelle des stéréotypes, avoir recours aux services d’une mère porteuse peut tout de même s’avérer un sujet délicat en 2019. Entre autres, bien que seulement trois États américains interdisent formellement les services rémunérés de GPA (la Louisiane, le Michigan et New York), il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une pratique controversée à l’échelle du pays. Les détracteurs de la maternité de substitution reprochent notamment aux parents d’intention de « marchander le corps des femmes ».

Cette philosophie semble avoir tristement inspiré de nombreux législateurs occidentaux. Alors que l’Australie, la Grande-Bretagne, le Danemark, l’Espagne, le Canada et les Pays-Bas donnent la possibilité aux parents d’intention de faire appel à une mère porteuse, ces pays interdisent néanmoins aux couples de payer pour obtenir ce type de services. Notons que la GPA est également autorisée en Israël, mais que les parents d’intention doivent d’abord obtenir le feu vert d’un comité spécial composé de travailleurs sociaux, de médecins et de leaders spirituels.

Et certains pays vont encore plus loin : l’Autriche, la France, l’Italie, et l’Allemagne, la Suède, la Norvège et la Suisse interdisent expressément les contrats de maternité de substitution donnant droit à un salaire ou à une rémunération quelconque à la mère porteuse. La justice allemande prévoit même des peines pouvant atteindre trois ans de prison ainsi que des amendes pour certains contrevenants. Inévitablement, ce système répressif a comme effet d’enlever des solutions alternatives aux personnes qui sont aux prises de problèmes d’infertilité ou encore aux couples homosexuels qui désirent transmettre leurs gènes à leur enfant.

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L’Ukraine : un pays avant-gardiste

De son côté, l’Ukraine a plutôt fait le choix d’offrir un environnement favorable aux parents d’intention décidant de se tourner vers la maternité de substitution. Pouvant compter sur du personnel médical hautement qualifié sur son territoire, le gouvernement ukrainien s’est doté d’un cadre législatif beaucoup plus permissif. Plus particulièrement, cette activité est encadrée par le décret 787 du ministère de la Santé de l’Ukraine, lequel prévoit notamment qu’une femme doit obtenir l’aval d’un médecin pour devenir mère porteuse. De plus, seules les femmes âgées de 17 à 37 ans peuvent offrir leurs services aux parents d’intention. Dans ce pays d’Europe de l’Est, seul l’ADN sert de critère pour déterminer le lien de parenté, ce qui fait en sorte que la mère de substitution ne peut décider après coup de garder l’enfant.

Quoi qu’il en soit, certaines cliniques de maternité, dont ilaya, offrent une prise en charge complète aux individus qui se tournent vers la GPA en Ukraine. Si la mère veut utiliser ses propres ovules dans le processus de FIV pour que son enfant porte ses gènes, cette dernière doit avant tout passer un test une fois arrivé à Kiev. Dans tous les cas, celle-ci a accès à une base de données où elle peut sélectionner une donneuse d’ovule. De son côté, le père biologique (ou le donneur de sperme choisi) doit fournir un échantillon de son sperme pour amorcer la procédure. Il faut noter que les femmes voulant utiliser leurs propres ovocytes doivent normalement demeurer de 15 à 16 jours sur le sol ukrainien avant de repartir chez elles afin de prendre part à un processus de stimulation et de récupération des ovules. Cela dit, une fois que l’ovule fécondé a été implanté et que la grossesse est confirmée, les couples peuvent repartir vers leur domicile. Les personnes qui s’occupent du dossier se chargent ensuite d’effectuer un suivi rigoureux afin d’informer les parents sur l’évolution de la grossesse.

Soulignons qu’il est cependant conseillé de faire appel à une clinique spécialisée avant de se rendre à Kiev pour y trouver une mère porteuse. En effet, quelques reportages récents ont mis en lumière que certaines cliniques ukrainiennes n’étaient pas aussi bien outillées qu’elles le prétendaient, ce qui pouvait poser un risque pour la santé de l’enfant en cas de complications lors de l’accouchement. Encore pires, ces enquêtes journalistiques ont révélé que des mères porteuses avaient rapporté avoir été mal traitées, ce qui, encore une fois, pouvait avoir un impact négatif sur le développement de l’enfant.

 Le mot de la fin

Bref, en plus de sa proximité géographique avec l’Occident, ce pays d’Europe de l’Est possède un cadre juridique très attrayant pour les parents d’intention. D’ailleurs, il ne faut pas oublier qu’avoir recours à la GPA en Ukraine est beaucoup moins onéreux qu’aux États-Unis.

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La maternité de substitution repose sur des techniques qui évoluent sans relâche. Les femmes peuvent maintenant prendre la décision de congeler leurs ovules afin de fonder une famille au moment qui leur convient le mieux. Il n’y a pas de doute : la science a un effet libérateur sur la gent féminine, soit en leur permettant de consolider leur parcours professionnel avant d’avoir un enfant. Mentionnons aussi que des études récentes ont révélé qu’il serait théoriquement possible de féconder une cellule régulière plutôt qu’un ovule à partir de sperme, ce qui permettrait ultimement à deux hommes de transmettre leur bagage génétique à leur enfant.

Cela dit, les progrès scientifiques ne sont pas acclamés par tous les observateurs. En effet, certains individus craignent que de nouvelles percées, notamment la possibilité de modifier l’ADN et le génome humain, mènent à des dérives sur le plan éthique. S’il s’agit toujours d’une possibilité, il n’en demeure pas moins que ces découvertes permettent à des familles de réaliser leur rêve et de fonder une famille.