Son addiction au jeu Fortnite a mené à l’hospitalisation d’un adolescent en Espagne, fait savoir à Sputnik l’université Jacques-Ier, assurant qu’il s’agit du premier cas clinique au monde d’un mineur admis pour addiction à un jeu vidéo. Le garçon est resté à l’hôpital pendant deux mois, précise l’université qui a pris part à l’observation de l’adolescent.
Le patient n’a pas quitté sa maison, il a refusé de se rendre dans des endroits publics et a négligé son hygiène, en passant son temps seulement sur un jeu vidéo. En outre, il ne s’intéressait plus à ce qui se passait autour de lui et affichait une grande sélectivité dans ses goûts, le tout accompagné de troubles du sommeil.
«Le jeu est devenu un refuge pour ses expériences émotionnelles», expliquent les experts de l’université.
Le traitement a duré deux mois. Il a exigé une approche interdisciplinaire qui comprenait à la fois un travail avec le patient lui-même et avec sa famille.
L’état mental de l’adolescent
Le mineur a reçu un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA), d’anxiété sociale et de deuil compliqué (DC) à cause de la perte de sa mère. Elle est décédée d’un cancer, il y a un an. Mais avant, le garçon avait de bonnes notes à l’école.
Une réduction significative du temps de jeu et une amélioration des activités personnelles et sociales du patient ont été remarquées à la fin de son traitement à l’hôpital.
La maladie mentale reconnue par l’OMS
L’OMS a inscrit l’addiction aux jeux vidéo sur la liste des maladies mentales en 2018.
En France, l’enquête Pelleas menée en 2013 sur un échantillon d’élèves en Île-de-France a fait apparaître que pour un adolescent sur huit l’usage des jeux vidéo est problématique, indique le site du gouvernement.
«À ce jour, sur 27 études réalisées entre 1998 et 2016 et dans 14 pays d’Europe, huit pays d’Asie du Sud-Est, les États-Unis, et notamment l’Australie, le pourcentage moyen de prévalence est de 4,7%».
Avec Stupnik