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Un dangereux criminel s’évade d’une prison et emmène avec lui, l’agente pénitentiaire

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C’est une cavale sur fond de romance qui tient l’Amérique en haleine depuis une semaine, avec un incroyable casting: d’un côté une petite fonctionnaire pénitentiaire modèle, proche de la soixantaine et à la démarche chaloupée; de l’autre, un colosse multirécidiviste de 2,06 m, au crâne rasé, qualifié d’extrêmement dangereux.

Vicky White, 56 ans, et Casey White, 38 ans, ont le même nom mais ne sont pas apparentés. La première a aidé le second à s’évader le 29 avril d’une prison de l’Alabama et, depuis, l’improbable duo fait tourner en bourrique les forces de l’ordre américaines.

Leur opération semble avoir été orchestrée dans les moindres détails. Et l’effet de surprise a été total. Qui aurait pensé à se méfier de Vicky White, qui n’a jamais fait de vagues au sein de l’administration pénitentiaire de Florence, petite ville de cet État du sud des États-Unis? «Elle n’a jamais rien fait. Je parie qu’elle n’a même jamais eu d’amende pour excès de vitesse», a confié sa mère, incrédule, à une chaîne locale, WAAY31.

«Employée modèle» selon le shérif, décrite par le procureur du comté comme «la personne la plus fiable de la prison», celle qui supervisait les transferts de prisonniers pour le shérif du comté de Lauderdale est désormais l’une des personnes les plus recherchées du pays.

Fausse évaluation psychologique

Lorsqu’elle se présente vendredi matin à la prison de Florence pour emmener Casey White, sous le prétexte d’une évaluation psychologique au tribunal, un véhicule l’attend déjà garé sur le parking d’un centre commercial à proximité, qu’elle a acheté en prévision de la cavale.

Sur les images de télésurveillance de la prison, rien ne laisse pourtant penser que le géant tatoué et la responsable pénitentiaire sont de mèche. Elle lui tient la porte mais ne lui adresse pas un regard jusqu’au moment de le faire monter, pieds et mains enchaînés, à bord de sa voiture de police. Puis, elle referme précautionneusement la portière et le véhicule s’éloigne peu après 09 h 30. Leur disparition ne sera découverte que plusieurs heures après, vers 15 h 30.

Les enquêteurs lancés à leur poursuite semblent distancés. Les fugitifs ont été aperçus pour la dernière fois vendredi, jour de l’évasion, à une quarantaine de kilomètres de la prison à bord d’un SUV Ford couleur rouille.

Traitement de faveur

«Nous n’avons pas de preuves d’une quelconque relation physique», note le shérif, mais les autres prisonniers ont dénoncé des «privilèges», du «rab» à la cantine et les «choses qu’elle faisait pour lui et pas pour les autres». «Un traitement de faveur», résume-t-il, pour un homme «extrêmement dangereux» et désormais en cavale.

«Il est très dangereux, pour tous ceux qui l’entourent», confirme une ancienne petite amie. Elle a livré le conseil suivant à Vicky White: «Si tu es encore en vie, fous le camp. Fuis, fuis, fuis aussi vite que tu le peux»