La commission d’enquête russe accuse Nevzorov, un journaliste russe et ancien député, d’avoir délibérément diffusé de fausses informations sur l’événement qui s’est produit à Marioupol, en Ukraine, au début du mois. Une condamnation pour un tel crime pourrait entraîner quinze ans de prison.
Nevzorov est la première personnalité de haut niveau à faire l’objet d’une enquête en vertu de la nouvelle législation en temps de guerre.
La Russie affirme que l’hôpital de Marioupol avait été pratiquement évacué avant l’attaque et occupé par des combattants ultra-nationalistes. Mais d’autres ont dit que ce que l’armée russe a fait n’est rien de moins qu’un crime de guerre.
« Toutes les informations sur les crimes de guerre sont perçues de manière extrêmement douloureuse par la Russie », a déclaré Nevzorov à Fox News.
« Et la tragédie qui s’est produite à la maternité de Marioupol était comme un pieu dans le cœur d’un vampire. Et ils sont bien sûr devenus fous. Ils ont explicitement annoncé l’interdiction de parler du sujet. Mais j’ai publié des informations sur tous mes réseaux sociaux. Je ne considère pas cela comme un acte héroïque. C’est un comportement professionnel normal. »
Nevzorov est hors du pays et dit qu’il est tenté d’y retourner « pour montrer à ces idiots que tout le monde n’a pas peur de lui ». Mais il suppose que revenir signifierait une peine de prison et préfère peut-être continuer à écrire sur ce qui se passe de loin. En attendant, il a un vœu pour le président Vladimir Poutine.
« Pour l’amour de Dieu, donnez-lui 100 palais de plus, donnez-lui 500 gymnastes de plus ! », dit-il, les gymnastes étant une référence à Alina Kabaeva, la petite amie ou la femme supposée de Poutine et peut-être la mère de certains de ses enfants. Elle était une gymnaste rythmique olympique.
« Juste pour qu’il ne réalise pas ses plans schizophrènes pour devenir le seigneur du monde. Laissez-le jouer avec de tels palais, laissez-le s’occuper de sa vie personnelle, laissez-le voler autant que possible. Il veut juste se distraire de sa manie du meurtre», ajoute Nevzorov.
