La guerre en Ukraine a fait des milliers de réfugiés qui trouvent refuge dans d’autres pays dont la Belgique, dans l’espoir de trouver une vie meilleure.
D’après Metrotime, la Belgique a déjà enregistré 10.000 réfugiés qui ont droit à un statut de protection temporaire européen. Ils sont accueillis dans des structures collectives mais également chez des particuliers.
Malheureusement, certains Belges malhonnêtes tentent de profiter de la vulnérabilité des réfugiés pour les exploiter.
Un logement contre des faveurs sexuelles
L’inspection du travail et la police d’Anvers seraient ainsi tombées sur trois femmes ukrainiennes, il y a dix jours, qui travaillaient cachées dans une boucherie juive et étaient payées 7 € l’heure pour couper des fruits et légumes. Pour se défendre, le propriétaire de la boucherie a indiqué qu’il agissait de manière humanitaire. Des paroles qui ont fait bondir l’inspection du travail qui parle plutôt de « traite d’êtres humains et d’exploitation économique ». Un autre cas recensé dans la presse est celui d’une Ukrainienne à qui un logement a été proposé contre des faveurs sexuelles. Les coordonnées de cet homme ont heureusement été transmises à la police, rapporte le média.
« Vous êtes là, en tant que femme, avec vos enfants dans les mains, vous n’avez pas dormi depuis quatre nuits et vous espérez vous en sortir. Tout ce que vous voulez, c’est du repos, de la sécurité et de la nourriture. Toutes les offres en Belgique sont alors tentantes. Surtout si quelqu’un vous promet de vous transporter immédiatement en Belgique pour 1.000 € et de vous garantir un emploi et un logement. Souvent, elles ne se considèrent pas comme des victimes, mais selon les normes belges, c’est bien sûr de l’exploitation. Essayez simplement de survivre avec quelques enfants sur un salaire de 600 € », explique à la DH Klaus Vanhoutte, directeur du centre Payoke, centre pour les victimes de la traite des êtres humains.
Ce jeudi, les autorités fédérales ont annoncé qu’elles prendront des initiatives pour éviter l’exploitation de réfugiés ukrainiens. Un message sera ainsi diffusé sur les réseaux sociaux les plus utilisés par ces réfugiés -Facebook, Telegram et WhatsApp- qui les met en garde contre les risques qu’ils courent. Une taskforce a été mise sur pied pour repérer des cas de traite des êtres humains et informer les victimes potentielles. Plusieurs acteurs sont impliqués : centres d’accueil, parquet fédéral, police fédérale, etc.
Réaction des autorités
Les Ukrainiens qui demandent la protection en Belgique recevront une brochure d’information de Fedasil dans laquelle l’information de base sur la traite des êtres humains et les points de contact existants est renseignée. Tout cas d’exploitation potentiel pourra être signalé auprès des trois centres spécialisés dans l’accueil des victimes (Pag-Asa à Bruxelles, Sürya à Liège et Payoke à Anvers).