Dans un contexte de crise, de nombreux messages inondent les réseaux sociaux au Nigeria. Dans une vidéo, Grandson Adeyinka, un Nigérian basé au Royaume-Uni, a appelé les indigènes Igbo à quitter les États du sud-ouest. En réaction, le prix Nobel Wole Soyinka a appelé les indigènes Igbo à ignorer ces menaces leur demandant de quitter le « Yorubaland ».
En août 2019, Grandson a été arrêté à Londres pour avoir prétendument « incité à la discrimination raciale » contre les groupes ethniques Igbo et Fulani et pour avoir également « encouragé le terrorisme ». Dans la récente vidéo, Adeyinka a lancé un ultimatum de 48 heures aux Igbo, menaçant de représailles contre ceux qui refuseraient de partir.
« C’est un avertissement au peuple Igbo de Yorubaland. Nous vous donnons un ultimatum de 48 heures à partir d’aujourd’hui, vendredi 23 octobre 2020, jusqu’au dimanche 25 octobre 2020 pour quitter Yorubaland », a-t-il déclaré.
« A partir du lundi 26 octobre, nous fermerons les routes, arrêterons tous les véhicules à travers le Yorubaland et chaque ressortissant Igbo sera traité en conséquence. Ce qui s’est passé à Ore dans l’état d’Ondo en août 1967 ne sont que des exemples de ce que nous allons faire à partir du lundi 26 octobre 2020 ».
Soyinka, pour sa part, dans une déclaration de ce samedi 24 octobre, intitulé « Identity Thieves on the Rampage » (Voleur d’identité en liberté ) a condamné la vidéo, traitant la menace de travail d’esprits malades et lâches.
Look at what my mom just sent me this early morning. With plenty texts/ calls that I should start packing my things. Who is this man, and someone please tell him to stfu!! We’re exhausted already! Not this abeg??♀️ #EndSARS pic.twitter.com/WBU3PLbaZx
— #END SARS ❌ (@valhilda_) October 24, 2020