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Un père oblige sa fille à essayer sa cocaïne car « c’est de la bonne » ; voici sa peine

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Un père de famille était jugé le mardi 14 septembre au tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (France) pour avoir incité sa fille à prendre un rail de cocaïne, dans leur domicile, à Savenay.

Dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, ce mardi 14 septembre, le visage de la présidente se crispe lorsqu’elle énonce les faits reprochés au prévenu : violences et provocation de mineur de plus de 15 ans à l’usage illicite de stupéfiants.

« Qu’est-ce qui vous prend, en tant que père, de proposer un rail de cocaïne à votre fille ? », souffle-t-elle au micro. « La stupidité », rétorque l’intéressé en s’accrochant fermement au pupitre.

En larme, la victime, désormais adulte, confirme les faits relatés par la présidente. Ils se sont déroulés le 29 février 2020, à Savenay. Vers 23 h, l’homme de cinquante ans appelle sa fille aînée dans la cuisine.

Cette dernière y trouve deux rails de poudre, dont l’un, vite inspiré par le prévenu. « Je préfère que tu essayes avec moi parce que c’est de la bonne », explique le père de famille pour convaincre la victime, alors âgée de 17 ans, qui tente de se soustraire.

« Je savais que si je soufflais dessus, il allait me taper, alors j’ai sniffé », déclare-t-elle lors de son audition quelques jours après. Une phrase qui interpelle l’enquêteur sur de possibles faits de violences physiques et verbales, confirmés par les deux sœurs dans leurs dépositions.

Au tribunal, Gaël Des Graviers, l’avocat du prévenu, réfute ces violences en s’appuyant sur la cadette de la victime qui continue de voir son père. « Mon client est un rustre, je vous l’accorde […] Mais j’appelle le tribunal à ne juger que sur les faits caractérisés. »

Du côté de la procureure, Christelle De Jonghe, l’agacement est palpable. « Il y a déjà suffisamment de risques pour un jeune de tomber dans les stupéfiants, et là c’est le père qui lui dit de venir tester la cocaïne […] Rien que quand je dis cette phrase, ça me semble surnaturel ! »

Sa réquisition concorde avec le jugement du tribunal : dix mois d’emprisonnement, dont six avec sursis. Le prévenu a été relaxé des violences, faute de preuves.

Avec Ouest-france