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Un réseau pédopornographique découvert sur WhatsApp a été démantelé

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D’après un rapport de deux ONG israéliennes, relayé par nos confrères de TechCrunch, des applications tierces utilisent les groupes WhatsApp pour échanger des images à caractère pédopornographique. Après enquête, TechCrunch assure que les groupes incriminés sont malheureusement toujours actifs.

Le rapport pointe notamment du doigt les groupes relayés par l’application tierce « Group Links For Whats » de Lisa Studio. Dans l’application, les groupes pédopornographiques ne se fatiguent même pas à cacher leur véritable contenu. On découvre ainsi des intitulés tels que “child porn xvideos” ou “child porn only no adv”.

Dans d’autres cas, les pédopornographes cachent simplement leurs intentions sous l’abréviation « cp », pour « child pornorgraphy », rapporte AntiToxin, une start-up qui lutte contre l’exploitation des mineurs. Malgré cette étonnante transparence, WhatsApp n’a toujours pas banni les groupes en question.

Au total, 1.300 images et vidéos de pornographie enfantine circulent actuellement en toute impunité sur l’application de messagerie via une dizaine de groupes.

Selon le rapport des ONG, WhatsApp n’emploie pas suffisamment de modérateurs humains pour gérer une communauté de 1,5 milliard d’utilisateurs actifs dans le monde. Semi indépendante de Facebook, sa maison mère, WhatsApp ne compte en effet que 300 employés dédiés à la modération de contenus.

A titre de comparaison, Facebook est récemment passé de 10.000 à 20.000 modérateurs. Avec plus de moyens, l’entreprise aurait facilement pu déceler la présence de ces groupes de partage, estiment les ONG. Contacté par TechCrunch, WhatsApp explique tout de même avoir banni 130 000 comptes en l’espace de 10 jours.

« WhatsApp applique une politique de tolérance zéro en matière d’abus sexuels sur les enfants. Nous déployons notre technologie la plus avancée, y compris l’intelligence artificielle, pour numériser les photos et les images de profil dans le contenu signalé, et interdisons activement les comptes soupçonnés de partager ces contenu. Nous répondons également aux demandes d’application de la loi dans le monde entier et signalons immédiatement tout abus au Centre national pour enfants disparus et exploités », assure le service de messagerie.