Des centaines d’hommes vêtus de tee-shirts blancs et portant des pancartes ont manifesté, lundi 28 novembre, pour montrer que les violences conjugales ne touchent pas que les femmes et aussi dénoncer publiquement les violences dont certains hommes souffrent en silence dans leur couple.
« Si la femme n’est pas un tam-tam, l’homme n’est pas un bombolong », pouvait-on lire sur les pancartes des marcheurs présents dans la manifestation contre les violences faites aux hommes.
À l’origine de cette marche inédite : une femme qui a émasculé son conjoint après une dispute. Ce dernier, ivre, dormait profondément au moment des faits. L’affaire, relayée sur les réseaux sociaux, était la violence de trop pour ces hommes sortis pour dire leur ras-le-bol dans la rue.
« Nous avons enregistré ces trois derniers mois de graves cas de violence faites aux hommes. Une femme jalouse a assommé à coup de gourdin son mari. Une autre a versé de l’eau bouillante sur les jambes de son mari pour l’empêcher d’aller seul en boite. À Buba, dans le sud du pays, une autre femme a écrasé les testicules de son mari, raconte Maiga Indjai activiste et organisateur de la marche, la liste est longue. Ça suffit maintenant ».
Quelques femmes sont venues pour soutenir les manifestants. « La cause, c’est l’impunité. Il faut punir sévèrement les violences faites aussi bien aux femmes qu’aux hommes pour décourager ceux qui pratiquent de tels actes », estime Joséphine, l’une des manifestantes.
En manifestant, ces hommes souhaitent que leurs congénères victimes de violences dans le couple ne restent plus silencieux, car généralement, les hommes qui sont victimes n’osent pas en parler.
Avec RFI