Roberta Metsola a été élue présidente du Parlement européen dès le premier tour, mardi 18 janvier. La conservatrice maltaise a obtenu 458 voix. L’élection de la candidate désignée par le PPE ne faisait pas de doute.
Selon les accords passés en juillet 2019 entre les trois plus importants groupes de l’Hémicycle – les chrétiens-démocrates du PPE, les sociaux-démocrates et les libéraux de Renew, où siègent les macronistes -, il était prévu que ce «top job» aille d’abord à un social-démocrate, David Sassoli, décédé mardi dernier, avant de revenir à la droite européenne dans la deuxième partie du mandat.
Roberta Metsola, qui a eu 43 ans le jour de son élection, devient la troisième femme à exercer cette fonction, après Simone Veil et Nicole Fontaine.

Elle leur a rendu hommage, en espérant «qu’il ne faudra pas deux décennies pour qu’une femme» parvienne de nouveau à ce poste. Elle succède à l’Italien David Sassoli, décédé le 11 janvier et dont le mandat s’achevait cette semaine. Elle dirigera l’institution jusqu’aux prochaines élections européennes, à l’été 2024.
Députée européenne depuis 2013 et vice-présidente du Parlement depuis 2020, Roberta Metsola avait récemment gagné en visibilité en assurant l’intérim de David Sassoli, éloigné de l’hémicycle par la maladie pendant plusieurs semaines. Mais cette mère de 4 enfants s’est aussi attirée les critiques de certains de ses collègues: en cause, ses convictions anti-avortement, une opinion très largement répandue à Malte, dernier pays de l’UE où l’IVG reste complètement illégale.
Avec Le Figaro