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Une femme nommée à la tête d’un ministère au Vatican; une première depuis des millénaires

Une femme nommée à la tête d'un ministère au Vatican; une première depuis des millénaires

Crédit Photo : La Provence

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Première dans l’Histoire deux fois millénaire de l’Eglise catholique, le pape François a nommé une femme, Simona Brambilla, à la tête d’un “ministère” au Vatican, a-t-on appris ce mardi 7 janvier 2025 auprès du Saint-Siège.

La sœur italienne a été nommée Préfet du Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le “ministère” de la Curie (gouvernement du Vatican) chargé des ordres et congrégations religieux.

Le Vatican, dont l’italien est la principale langue de travail et de communication, ne féminise pas les titres et fonctions de son administration.

Soeur Brambilla, infirmière de 59 ans, était numéro deux de ce discastère depuis octobre 2023.

Selon Vatican News, média officiel du Vatican, depuis l’élection de François en 2013 et jusqu’en 2023, la proportion de femmes occupant des fonctions au Saint-Siège et dans l’administration de l’Etat du Vatican dont le souverain pontife est le chef, est passée de 19,2% à 23,4%.

Et le pape, chef des quelque 1,4 milliard de catholiques, a déjà nommé des femmes à des postes à responsabilité, dont Barbara Jatta en 2016, “directeur” des prestigieux musées du Vatican, et Raffaella Petrini, devenue “secrétaire général” du Gouvernorat, fonction généralement réservée à un évêque.

Le dernier synode, assemblée mondiale de laïcs et religieux réfléchissant à l’avenir de l’Eglise, qui s’est tenu fin 2024, a cependant reconnu le manque de visibilité des femmes dans l’Eglise et son gouvernement.

Si “les femmes et les hommes ont une dignité égale en tant que membres du peuple de Dieu”, “les femmes continuent à rencontrer des obstacles pour obtenir une plus grande reconnaissance” de leur rôle, constate le document final, approuvé par le pape.

Des associations, actives notamment en Europe et en Amérique du Nord, déplorent la marginalisation des femmes par un système jugé patriarcal, malgré leur rôle central dans les paroisses du monde entier.

A l’issue du synode, la question de l’ordination des femmes (accès au rôle de prêtre) a été laissée en suspens, les participants constatant encore de nombreuses réticences, notamment chez une frange conservatrice de l’Eglise et dans certaines régions.

© AVEC AFP