Une fillette de 3 ans a été torturée par sa propre famille lors d’un exorcisme qui a duré 12 heures, dans une petite église de San José, en Californie. La petite Arely Hernandez a été retrouvée morte.
Ce cas terrifiant a eu lieu en septembre 2021 mais vient d’être révélé par KRON, qui a obtenu les documents judiciaires. La mère de la fillette «croyait que l’enfant était possédée par un démon», a écrit la procureure adjointe du comté de Santa Clara Rebekah Wise.
Le 24 septembre à 6 h 30 du matin, la mère et l’oncle d’Arely l’ont conduite à une église, dirigée par le grand-père de la fillette. Tous trois ont tenu Arely par le cou, le torse et les jambes pendant des heures, tentant de la faire vomir en lui enfonçant les doigts et les mains dans la gorge. L’enfant a perdu connaissance et a subi «de multiples blessures autour des yeux, du visage, du cou et de la poitrine», détaillent les documents judiciaires.
Ils n’ont rien fait pour la sauver
Selon la procureure, la mère de la fillette, Claudia Elisa Hernandez, 25 ans, s’est montrée impitoyable. «Elle l’a étranglée plusieurs fois au point où la victime est tombée inconsciente, elle a enfoncé ses mains dans sa gorge et a poursuivi cette ligne de conduite pendant presque une journée entière», est-il indiqué.
Selon la justice, la fillette est décédée vers 18 h 30. Sa famille n’a apparemment rien entrepris pour tenter de la sauver et n’a appelé les secours que près de 2 heures plus tard, à 20 h 12. Selon l’autopsie, la petite Arely a été victime d’un «homicide, causé par suffocation et étouffement».
La mère de l’enfant, originaire du Salvador, a été arrêtée en janvier. Elle est depuis derrière les barreaux, sans libération sous caution possible. Elle risque 25 ans de prison. L’oncle et le grand-père de la petite défunte sont pour l’instant en liberté.
«Elle est dans un meilleur endroit»
Quelques jours avant son incarcération, note la presse américaine, la mère a publié une longue vidéo dans laquelle elle parle de la mort de sa fille, avec un détachement troublant. «Je pourrais m’asseoir ici et être négative. Mais ça ne sert à rien que je fasse ça. Je ne peux pas changer ce qui est. C’est comme ça», dit-elle.
«C’est dur de penser que je ne vais pas la voir grandir. Mais ça va. Ça va parce que je sais qu’elle est dans un meilleur endroit. Dieu sait pourquoi il a permis ces choses. Mon bébé était un bébé si heureux. Être maman, c’est l’une des meilleures choses. Bien sûr, quand je pense à elle, je deviens triste et je pleure et elle me manque», explique encore Claudia Elisa Hernandez. Qui précise cependant être «reconnaissante» car sa fille «ne va pas grandir dans le monde dans lequel nous vivons. Dans ce monde, nous souffrons tellement, surtout de nos jours. Tout va si mal».