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Une magistrate organise un faux mariage pour se venger de son ex-compagnon

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Quand la colère prend le dessus, nulle place n’est plus à la raison.

Mère de quatre enfants, la  vice-présidente chargée du tribunal de proximité de Colombes (Hauts-de-Seine) avait obtenu en 2017, sa mutation à La Réunion. Son conjoint, avocat de profession, qui devait l’y rejoindre lui a plutôt annoncé son désir de la quitter pour une relation avec une de leurs amies.

« L’enfer ne contient pas plus de furie qu’une femme dédaignée », ont écrit les frères Marks. En colère et bien décidée à ne pas laisser son compagnon se marier, la magistrate a donc organisé et mis en scène un faux premier mariage, d’abord sur le papier, en subtilisant le passeport de l’avocat afin d’obtenir les documents nécessaires à la publication des bans, puis, le jour de la noce : c’est son beau-frère qui a fait office de faux mari et l’une des filles du couple a accepté d’être témoin.

De bouche-à-oreille, l’ex-conjoint apprend qu’il est officiellement marié après le retour de la juge en métropole.

Le Conseil supérieur de la magistrature, qui a considéré que, « loin d’un passage à l’acte isolé ou d’agissements impulsifs », il s’agissait d’un « plan minutieux conduit sur plusieurs mois », la magistrate de 59 ans a été mise à la retraite d’office, sanction rare, selon Le Monde.

L’ex-conjoint ayant déposé une plainte, la retraitée devra également répondre de « faux et usage de faux en écriture publique, obtention indue de documents administratifs et usage de faux documents administratifs par personne dépositaire de l’autorité publique ». Triste épilogue d’une relation de vingt-huit ans.