La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le plus grand marché du monde a été officiellement lancé le 7 juillet par les chefs d’Etat africains au cours du sommet extraordinaire de l’Union africaine à Niamey.
Lors d’une Conférence de presse conjointe du Président du Niger, Champion de la ZLECAf, Issoufou Mahamadou, et du Président de la Commission de l’Union Africaine M. Moussa Faki Mahamat, le président nigérien a rappelé que la ZLECAf est l’aboutissement du travail de plusieurs générations de panafricanisme. « L’entrée en vigueur de la Zlecaf est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union africaine.», a-t-il affirmé.
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Après cette phase qui était très attendue, il faudra mettre en place progressivement ce marché, qui va permettre de booster les échanges intra-africains. Le processus devra durer plusieurs années car, comme le précisent certains, la libéralisation du commerce doit s’aligner sur des réformes structurelles internes et aucun pays ne va tout libéraliser d’un coup.
Les dirigeants africains ont décidé de sortir de la situation dans laquelle se trouve l’Afrique depuis plusieurs décennies « en brisant les barrières tarifaires et non tarifaires », a déclaré le Président Issoufou Mahamadou.
Pour cela, ajoute-t-il, cinq instruments ont été lancés à Niamey pour rendre opérationnelle la ZLECAf.
Une deuxième décision a été prise par le Sommet de Niamey à savoir le choix du pays qui devrait abriter le siège du Secrétariat Général de la ZLECAf : il s’agit du Ghana, a-t-il annoncé.
La troisième décision concerne la date du 1er juillet 2020, choisie pour le début des échanges dans la zone de ZLECAf.
La quatrième décision importante prise à Niamey est l’adoption d’une journée de l’intégration africaine qui sera célébrée le 7 juillet de chaque année.
Les Chefs d’Etat ont également discuté de la deuxième phase de négociation qui porte sur les investissements, la concurrence et la propriété intellectuelle où des instructions ont été données aux négociateurs pour qu’elle se termine en décembre 2020, a dit le président.
L’accord sur la ZLECAF est l’un des accords dont le processus a été rapide depuis la création de l’Organisation de l’Unité Africaine et sa transformation en Union Africaine, a-t-il souligné.
Mais la ZLECAf n’est pas un projet isolé, c’est un projet parmi tant d’autres de l’agenda 2063 qui a beaucoup de projets phares portant sur les infrastructures (terrestres, aéroportuaires, ferroviaires, maritimes, énergétiques, de télécommunication etc.), a-t-il précisé.
Il est évident qu’on ne peut pas développer le commerce interafricain sans développer l’industrie ; la mise en place du plan de développement de l’Afrique dans l’agenda 2063, a encore souligné le Chef de l’Etat.
Ce sont tous ces projets emblématiques qu’il va falloir mettre en œuvre en parallèle avec la ZLECAf, a expliqué le Président du Niger.
Notons que la ZLECAf est entrée en vigueur depuis le 30 mai dernier à la suite du dépôt des instruments de ratification de 22 pays. Aujourd’hui, l’on enregistre déjà 27 ratifications et 54 signatures.
Avec presidence.ne