François Compaoré, petit frère de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé en octobre 2014, sera extradé vers le Burkina Faso dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, a-t-on appris ce jour.
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Cette décision d’extradition a été signée par le Premier ministre français Edouard Phillipe, rapporte l’AFP.
Contacté par notre source, l’avocat de M. Compaoré, Me Pierre-Olivier Sur, a refusé de faire tout commentaire pour l’heure. Ce décret reste susceptible d’un recours devant le Conseil d’État.
En juin 2019, la Cour de Cassation avait rejeté le pourvoi de M. Compaoré contre son extradition vers Ouagadougou, où le dossier Zongo, classé en 2003 après un « non-lieu » en faveur du seul inculpé, a été rouvert à la faveur de la chute de son frère, Blaise Compaoré.
Journaliste d’investigation reconnu et directeur de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo avait été assassiné le 13 décembre 1998, alors qu’il enquêtait sur le meurtre du chauffeur de François Compaoré. Sa mort avait provoqué une profonde crise politique au « pays des hommes intègres ».
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Le journaliste, âgé de 49 ans, auteur de plusieurs enquêtes retentissantes dénonçant une mauvaise gouvernance sous le régime Compaoré, avait été tué avec trois de ses compagnons. Les quatre dépouilles avaient été retrouvées calcinées dans le sud du Burkina Faso.
François Compaoré avait été arrêté à l’aéroport de Roissy en octobre 2017 en exécution d’un mandat d’arrêt émis par les autorités de Ouagadougou.
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Mais à ce jour, il n’est pas inculpé dans son pays, à la différence de trois ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré.
Avec AFP)