À partir du 11 avril, toute personne demandant un passeport aux États-Unis pourra cocher la case « X », et non plus seulement choisir entre « masculin » et « féminin », a annoncé ce jeudi 31 mars le département d’État à l’occasion de la Journée internationale de visibilité transgenre.
En concrétisant cette promesse faite à l’automne, le département d’État devient, selon un communiqué, la « première agence fédérale » américaine à proposer ainsi cette option sur un document officiel d’identité.
La Maison-Blanche a, elle, annoncé une série d’initiatives visant à faciliter les démarches administratives des personnes transgenres : une mise à jour des scanners corporels utilisés dans les aéroports pour prendre en compte les personnes non binaires et intersexes ; une simplification de nombreuses démarches administratives ; ou encore la création d’un site Web d’information sur la transition de genre, à destination des jeunes et de leurs parents.
« Les personnes transgenres sont parmi les plus courageuses de notre pays. Mais personne ne devrait être courageux juste pour être soi-même », affirme la Maison-Blanche dans un communiqué.
Le gouvernement fédéral américain met en place ces initiatives alors que des États conservateurs ont adopté des réglementations restrictives sur les soins à apporter aux mineurs transgenres, sur la pratique sportive, ou encore l’utilisation des toilettes.
Au Texas, des enquêtes ont été ouvertes contre des parents en application d’une directive controversée du gouverneur, qui assimile certaines procédures « de changement de sexe » pour mineurs à de « mauvais traitements » pénalement répréhensibles.
Il cite des opérations chirurgicales, mais aussi les traitements hormonaux. « L’administration (fédérale) condamne une nouvelle fois la prolifération d’attaques législatives dangereuses contre les personnes transgenres dans plusieurs États », lit-on dans le communiqué de la Maison-Blanche.