L’autorité de la concurrence des États-Unis a déclaré dans une annonce qu’elle poursuivra Facebook pour “abus de position dominante”. Une décision émanant d’un juge fédéral de Washington.
C’est un coup dur pour META, la maison mère de Facebook. Selon la Federal Trade Commission, dans sa plainte déposée contre le géant de l’Internet, l’entreprise aurait illégalement racheté ou enterré de nouveaux innovateurs afin d’évincer la concurrence. Elle ouvre la voie à un combat judiciaire qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour Facebook, enlisé dans les scandales depuis plusieurs années.
La pression s’accentue sur le géant californien et la réputation du groupe s’est encore détériorée à l’automne avec les révélations de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ancienne ingénieure de l’organisation. Elle a dénoncé son contrôle sur la vie quotidienne de ses utilisateurs, devant des parlementaires américains et européens.
La FTC, tout comme la majorité des États américains, réclame le démantèlement du géant du Net.. Dans cette nouvelle plainte, la FTC a réitéré sa demande de voir la justice américaine contraindre Facebook à revendre Instagram, application rachetée pour 1 milliard de dollars en 2012, et WhatsApp, messagerie acquise pour 22 milliards en 2014. L’autorité de la concurrence demande également à ce que les futures acquisitions de Facebook, devenu Meta pour acter son virage dans le “metaverse” et redorer son blason, soient soumises à une procédure d’autorisation préalable.
Rappelons que le marché des réseaux sociaux est aujourd’hui contrôlé à plus de 65% par Facebook.
Avec RFI et Les Numériques
