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USA / Violences policières : une enfant de 9 ans gazée et menottée

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Le vendredi 29 janvier, dans la ville de Rochester, des policiers ont procédé à l’arrestation d’une fillette de 9 ans. Une vidéo, montrant les policiers menottant et usant de gaz au poivre contre la fillette, a été publiée sur les réseaux sociaux.

Selon le chef adjoint de la police Andre Anderson, la fillette, dont l’identité n’a pas été révélée, souffrait d’une crise urgente de santé mentale, menaçant apparemment de se suicider et de tuer sa mère.

Les policiers appelés sur les lieux, ont réagi en la menottant, avant d’essayer de la forcer à monter dans une voiture et d’utiliser le gaz au poivre lorsqu’elle a résisté, selon des vidéos de caméras portées par les agents, publiées le dimanche par la police de la ville.

Les policiers ont affirmé que c’était pour assurer la sécurité de la fillette qu’ils avaient été “obligés” d’utiliser menottes et gaz au poivre.

Mais la maire noire de Rochester, Lovely Warren, a condamné l’usage de la force contre un enfant, promettant une enquête interne sur les pratiques des forces de l’ordre de la ville.

« J’ai un enfant de 10 ans, c’est un enfant, c’est un bébé. En tant que mère, cette vidéo, ce n’est pas quelque chose qu’on veut voir », a-t-elle dit le dimanche 31 janvier lors d’une conférence de presse.

Selon le Huffpost, des membres du conseil municipal de Rochester ont accusé la police de force excessive dans une situation où des professionnels de la santé mentale auraient dû être impliqués.

La chef de la police locale, Cynthia Herriott-Sullivan, a également reconnu que la police avait agi de manière excessive. « Je ne vais pas vous dire que pour une enfant de 9 ans, il est normal de se faire asperger de gaz au poivre », a-t-elle déclaré dimanche. “Cela ne l’est pas.”

Le président du syndicat de police local a défendu les actions des policiers, affirmant que “des ressources limitées” ne leur avaient laissé d’autre choix que d’utiliser du gaz au poivre contre l’enfant.

« Il ne s’agit pas d’un manque de compassion ou d’empathie », a déclaré dimanche Mike Mazzeo. « Nous sommes confrontés à une situation très difficile. On n’est pas à la télé, on n’est pas à Hollywood », a-t-il dit, soulignant qu’il n’était pas toujours possible de “mettre des menottes à quelqu’un et le faire obéir”.

C’est la seconde fois en un an que des policiers de Rochester sont mis en cause pour des violences, après la mort en mars d’un Afro-Américain, Daniel Prude, en proie à un épisode psychotique au moment de son interpellation, qui était tombé dans le coma, puis décédé.

Avec le Huffpost.