En France, les députés ont approuvé dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 juillet 2022 l’utilisation de l’huile alimentaire usagée comme carburant, dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi pouvoir d’achat. “C’est illégal en France, mais très répandu en Europe et dans nos régions mais de manière clandestine”, a déclaré Julien Bayou, à l’origine de l’amendement déposé. Mais concrètement comment ça marche ? Est-ce vraiment plus intéressant économiquement ?
Le fonctionnement
Rouler à l’huile signifie mettre dans le réservoir de son véhicule de l’huile alimentaire usagée, comme l’huile de tournesol, de friture… Elle est généralement collectée auprès des restaurateurs et cantines.
Des risques pour la voiture ?
Les amateurs de cette méthode considèrent que les huiles mal filtrées sont susceptibles d’endommager les moteurs. “Cela peut provoquer des problèmes mécaniques plus ou moins graves selon les véhicules, comme l’encrassement du moteur, des injecteurs et catalyseurs”, estime ainsi Émilie Repusseau, secrétaire générale adjointe de la Fédération nationale de l’automobile (FNA) sur TF1.
Qui peut en bénéficier ?
Seuls les véhicules roulant au diesel et mis en service avant les années 2000. Il est conseillé pour débuter de mettre seulement 10 % d’huile dans le réservoir, et regarder sur deux ou trois mois comment répond le véhicule. S’il réagit bien, on augmente à 30 %. Mais le mieux pour rouler à plus de 50 % d’huile, c’est de se mettre en contact avec des mécaniciens ou mécaniciennes qui ont de l’expérience dans le domaine.
Est-ce que c’est vraiment écologique ?
“Dix litres d’huiles usagées correctement traitées peuvent donner huit litres de carburant, qui rejette jusqu’à 90 % moins de gaz à effet de serre qu’un diesel classique”, écrivait Julien Bayou dans ses arguments.
Avec Ouest-France
