Gianluigi Torzi dort depuis le vendredi 5 juin dans une cellule de la gendarmerie vaticane. Ce financier basé à Londres est l’un des personnages-clé d’une vaste escroquerie immobilière dans laquelle le Vatican semble s’être laissé piégé.
L’affaire remonte à 2014, quand la secrétaire d’État récupère la gestion d’un immeuble de luxe à Londres d’une valeur estimée à 200 millions d’euros. Une propriété acquise grâce à un fonds d’investissement luxembourgeois plutôt opaque. Le Vatican en confie la gestion à Gianluigi Torzi. Celui-ci, en lien avec des fonctionnaires du Vatican également visés par une enquête aurait extorqué 15 millions d’euros au petit État.
Il risque jusqu’à 12 ans de prison
Scandale dans le scandale, les enquêteurs du Vatican ont également découvert que dans la gestion de l’immeuble londonien, des millions d’euros ont été ponctionnés dans le « denier de Saint-Pierre » qui sert d’habitude à financer les œuvres caritatives du pape à travers le monde.
Les avocats de Torzi ont affirmé que leur client « n’a jamais eu l’intention d’agir contre les intérêts du Saint-Siège ». Accusé d’extorsion, de détournement de fonds, de fraude aggravée et de blanchiment d’argent, Gianluigi Torzi risque, selon la justice vaticane, jusqu’à 12 ans de prison.
Avec RFI