« C’est triste et révoltant ! ».
Nous sommes en France. Le maire de Paray-le-Monial, Jean-Marc Nesme, n’a pas de mots assez durs pour parler du vol.
C’était le 9 janvier dernier, le sacristain faisait son tour habituel avant de fermer les chapelles et la basilique, quand il a réalisé que la relique de Jean-Paul II avait disparu. « Or, deux jours plus tôt elle était encore là, d’après des paroissiennes qui se souviennent très bien l’avoir vue, reprend Jean-Marc Nesme.
« Cette relique, c’est un petit morceau de tissu d’un centimètre carré. C’est un bout de chemise que le pape Jean-Paul II portait en 1981 à Rome le jour de sa tentative d’assassinat. Je ne sais pas si ce vol est l’œuvre d’un fidèle, poursuit le maire, mais celui ou celle qui l’a dérobée connaissait forcément les lieux et la configuration de la petite chapelle qui abritait la relique, analyse-t-il. Le tissu était exposé sur un promontoire, sous une cloche de verre qui n’est pas abimée, et que l’auteur des faits a pris soin de laisser en place, l’air de rien ».
La paroisse de Paray-le Monial a porté plainte et la gendarmerie a ouvert une enquête, elle n’écarte aucune piste, même si l’œuvre d’une personne seule est fortement privilégiée. Des investigations sont menées actuellement à Mâcon par la police scientifique pour tenter d’identifier les empreintes laissées sur la cloche en verre.
Une des deux balles qui ont failli coûter la vie de Jean Paul II est également devenue une relique: elle est sertie dans la couronne en or massif de la statue de la Vierge de Notre-Dame de Fatima, au Portugal, à laquelle le pape vouait une dévotion particulière, persuadé qu’il lui devait la vie.