Dans certaines traditions en Afrique, la question de la virginité avant le mariage est toujours d’actualité. Par exemple au Sénégal, demeurer chaste jusqu’au mariage est synonyme d’honneur et de fierté pour la famille de la mariée et sa belle-famille. D’où l’organisation du “labaane”, une cérémonie qui a lieu au lendemain de la nuit nuptiale. A cette occasion, tam-tams et chants de griots retentissent tôt le matin, pour célébrer la virginité de la mariée.
Mais certaines filles, qui ont connu des relations sexuelles avant le mariage et qui n’ont plus leur hymen intact, n’hésitent pas à faire appel à des techniques notamment l’hyménoplastie ou des hymens artificiels pour paraître vierges, lors de leur nuit de noces. Elles seraient prêtes à investir 250 000 voire 300 000 F Cfa pour une opération pratiquée dans bon nombre d’hôpitaux et cliniques dakarois.
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Dans un reportage sur le sujet, Seneweb a tendu le micro à des sociologues, gynécologues, pratiquantes du “labaane” et Sénégalais lambda. Sans tabou !
L’hymen artificiel
Apparue pour la première fois dans les années 90 à Tokyo, la “pilule de virginité” est une toute petite capsule translucide à insérer dans l’appareil génital féminin quelques dizaines de minutes avant l’acte sexuel. Sous l’effet de la température et de l’humidité corporelle, elle se ramollit. Ainsi, au moment de l’acte, un liquide, qui ressemblant au sang, se libère. Au Sénégal, les prix des “hymens artificiels” varient entre 9 000, 15 000 et 20 000 F Cfa.
Hyménoplastie
Quant à l’Hyménoplastie, il s’agit d’une opération médicale pratiquée par un gynécologue ou par un chirurgien esthétique. Les détails sont disponibles dans la vidéo.
Le “labaane”, une pratique démodée ?
Ainsi à voir tous ces artifices déployés par les femmes pour être à la fête le lendemain de leur nuit de noces, d’aucuns s’interrogent sur le sens du “labaane” de nos jours.
Certains, comme Awa Thiam, chanteuse de “labaane”, jugent que cette pratique permet aux jeunes filles de garder leur chasteté. D’autres par contre, pensent que ce qui se passe dans la chambre nuptiale ne concerne que les mariés.
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Quoi qu’il en soit, au Sénégal, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), le mariage devient de moins en moins le cadre exclusif pour le premier rapport sexuel. 2,9 % des femmes de 15 à 24 ans avouent avoir eu des rapports sexuels avec un partenaire non matrimonial et non cohabitant. Le rapport, publié 2016, révèle également qu’avant l’âge de 15 ans, 2,8 % des femmes ont déjà eu des rapports sexuels.