Ces dernières semaines, l’agressivité entre le Nigeria et l’Afrique du Sud s’est intensifiée. Selon RFI, la demande des Sud-africains est claire : soit vous relocalisez les étrangers sinon on s’en charge nous-mêmes. Ainsi, ils s’en prennent aux migrants et exigent leur relocalisation. Ils ont pillé boutiques et magasins et ont massacré les étrangers y compris les Nigérians.
La réplique nigériane ne tardera pas. Selon BBC, un groupe d’étudiants nigérians influents exigent que toutes les entreprises sud-africaines quittent l’Afrique de l’Ouest.
Selon le site d’information, l’Association nationale des étudiants nigérians (Nans) a planté des piqués devant les locaux des branches du géant sud-africain des télécommunications MTN, et celles de la chaîne de supermarchés Shoprite, bloquant l’accès du personnel et des clients. Comme si cela ne suffisait pas, le Nigeria a boycotté le forum économique mondial du Cap.
Si les Nigérians répliquent, c’est que les violences xénophobes en Afrique du Sud ont touché leurs compatriotes résidant dans le pays et ont causé la mort d’une Nigériane qui aurait été étranglée dans sa chambre d’hôtel lors d’une visite dans la ville sud-africaine de Johannesburg.
Lire aussi : Fiasco autour des funérailles de DJ Arafat : l’opposition accuse le gouvernement
Elizabeth Ndubuisi-Chukwu est la dernière Nigériane à mourir en Afrique du Sud dans des circonstances apparemment violentes, renseigne la BBC. Une autopsie a révélé qu’elle était morte de “causes non-naturelles comparables à une strangulation “, chose niée par les responsables.
Des médias nigérians suggèrent que 800 000 Nigérians vivent en Afrique du Sud. Les autorités sud-africaines, quant à elle, indiquent que ce nombre est d’environ 30 000.
Lire aussi : Togo : les prisonniers ont aussi un avenir
“Le gouvernement sud-africain doit faire tout ce qu’il faut pour protéger la vie et les biens des Nigérians qui y vivent”, a déclaré Ahmed Lawan, le chef de l’Assemblée législative du Nigeria.