L’intelligence artificielle (IA) fait depuis plusieurs années une percée remarquable, échauffant les débats sur sa capacité de remplacer l’humain un jour. Et pourtant, pour le chef d’État russe, elle ne sera pas capable de diriger un pays par manque d’empathie, de cœur et de conscience.
Lors de la discussion « L’intelligence artificielle : principale technologie du 21e siècle » le vendredi 4 décembre, Vladimir Poutine s’est vu poser une question par l’assistante virtuelle de Sberbank, Athena : l’intelligence artificielle peut-elle devenir Présidente ?
« J’espère que non. Au moins, pour le moment », a répondu le Président. « La réponse réside dans le nom lui-même : tout ce qui est artificiel, y compris l’IA, n’a ni cœur, ni âme, ni compassion, ni conscience. Or, ces caractéristiques sont extrêmement importantes chez les personnes auxquelles les citoyens confèrent des pouvoirs spéciaux pour prendre et mettre en œuvre des décisions qui profitent au pays », a-t-il expliqué.
Vladimir Poutine a ajouté qu’il était parfois nécessaire de prendre des décisions pas tout à fait rationnelles du point de vue de l’IA, celles qui doivent être prises à partir de l’histoire, de la culture, des aspirations et des attentes des citoyens du pays.
Le Président russe a néanmoins admis que l’IA pourrait devenir un assistant ou même un enseignant pour n’importe quelle personne, y compris un chef d’État.
« Le rôle comme l’importance de l’intelligence artificielle dans l’administration publique vont certainement augmenter », a-t-il supposé.
Avec Sputnik.