C’est l’un des débats de cette année 2020 : à mesure que son déploiement se rapproche, attendu fin 2020, la 5G est décriée par de nombreux militants et élus, notamment à gauche et chez les écologistes. Le dimanche 13 septembre, les maires de 11 grandes villes françaises signaient une tribune demandant un moratoire sur cette 5e génération de télécommunications.
Le texte synthétise l’ensemble des reproches faits à la 5G par ses détracteurs. Des arguments contestés par les opérateurs, mais aussi par les pouvoirs publics. L’un des principaux griefs retenus contre la 5G concerne son impact sanitaire.
Emmanuel Macron défend la 5G : «La France est le pays des Lumières»
Comme la 3G, la 4G, mais aussi le Wi-Fi, la radio, ou encore les lignes à haute tension, la 5G va émettre des ondes électromagnétiques, classées “peut-être cancérogène pour l’Homme” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ces ondes, selon leurs fréquences et la proximité des émissions, peuvent notamment provoquer un échauffement des tissus dans le corps humain, qui peut lui-même être associé sur le long-terme à diverses pathologies. Depuis les débuts de la téléphonie mobile, les institutions sanitaires ont mis en place une réglementation portant sur ces émissions à deux niveaux : d’une part au niveau des smartphones, d’autre part au niveau des antennes-relais. A titre d’exemple, le DAS (débit d’absorption spécifique) de nos smartphones, est limité à 2 W/kg.
France / 5G : les ONG environnementales fustigent les propos de Macron
L’arrivée de la 5G ne changera pas fondamentalement la donne, les réglementations n’ayant pas vocation à évoluer pour les fréquences qui seront utilisées dans les prochains mois. Le DAS de nos smartphones comme les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques, précisées par le décret du 3 mai 2002, resteront donc identiques.
Pour contrôler ces émissions, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) réalise des centaines de tests tout au long de l’année. En 2019, ce sont 3820 mesures qui ont été réalisées et 29 “points atypiques” ont été dénombrés. Soit 0,8% des mesures. D’après l’ANFR, 80% d’entre eux ont été résorbés afin de faire chuter le niveau d’exposition et de le rapprocher de la moyenne nationale.
Source : BFMTV