La directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) du Maroc, Amina Benkhadra, s’est exprimée après la signature d’un protocole d’accord (MoU) pour la construction du gazoduc Maroc-Nigéria à Rabat, au Maroc, le 15 septembre 2022.
À la recherche d’un substitut à l’énergie russe, l’Europe se serait-elle trouvé un nouveau fournisseur de gaz ? Passé sous les radars de l’actualité de ce côté-ci de la Méditerranée, un projet pharaonique a été mis en route en Afrique cet été : la construction d’un gazoduc long de 6 000 kilomètres, reliant le Nigeria au Maroc en passant par onze pays du continent.
Fort d’une capacité de transport de 30 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce pipeline pourrait alimenter jusqu’à 400 millions de personnes en gaz d’ici à 2030, année qui devrait voir les premières livraisons de gaz nigérian sur le Vieux Continent.

Au-delà d’offrir à l’Afrique une opportunité de s’ouvrir sur un marché nouveau, ce gazoduc promet de muscler la sécurité énergétique du continent tout en renforçant la coopération entre les différentes nations africaines.
Mais si le projet est le fruit d’une coopération transnationale, c’est bien le Maroc et son Roi, Mohammed VI, qui en furent les principaux instigateurs. Au Royaume, le pilotage du projet a été confié à l’Office national des hydrocarbures et des mines (Ohnym). L’Express a interrogé sa présidente, Amina Benkhadra, ancienne ministre de l’Energie du Maroc.