Pour la première fois, une équipe de chercheurs américains a pris une photo de 3200 mégapixels et elle représente un chou-fleur romanesco. C’est ce que des scientifiques du Laboratoire national des accélérateurs du SLAC, en Californie rapportent dans un communiqué publié sur leur site, ce mardi 8 septembre.
Difficile d’imaginer que ces clichés de légume constituent une étape clé dans l’observation la plus large possible du ciel austral. Si la photo peut sembler normale de prime abord, il faudrait en réalité disposer de 378 téléviseurs 4K côte à côte pour l’afficher en taille réelle.
Avec ce chou romanesco, l’équipe de chercheurs de Stanford vient de tester le capteur géant qui équipera le futur télescope de l’observatoire Vera C. Rubin, au Chili (anciennement nommé LSST pour Large Synoptic Survey Telescope).

“C’est une étape essentielle pour nous”, s’est réjoui Vincent Riot, chef de projet au SLAC de Stanford dans le communiqué. “Le plan focal produira les images pour le LSST, ce sera donc l’œil compétent et sensible de l’Observatoire Rubin”. Un observatoire qui devra capturer d’ici un an le ciel étoilé avec une précision unique.
Pour cette première expérience, le chou romanesco n’a pas été choisi au hasard. D’une forme géométrique détaillée et complexe, il est constitué d’un ensemble de petites fleurs pyramidales disposées en couronnes spiralées. De quoi mettre en avant la capacité de la caméra numérique. Concrètement, pour obtenir les clichés, les scientifiques de Stanford ont assemblé 189 capteurs de 16 mégapixels chacun, appelés les CCD (dispositifs à couplage de charges). Ces CCD ont été organisés en 21 unités, appelés “radeaux” par les ingénieurs.
France : Le magazine Paris Match aurait-il retouché Brigitte Macron sur une photo?
Des manipulations effectuées pendant 6 mois dans des conditions particulières: le système de capteurs fonctionne sous vide et doit être refroidi à -100°C. Par ailleurs, pour assurer la précision de l’image, les radeaux doivent être placés à 0,5 mm les uns des autres. Dernière étape: ajouter les dernières composantes au système de capteurs, à l’instar de ses objectifs ou de son système de filtres.
Au total, il en résulte bien les 3,2 milliards de pixels, soit les clichés les plus grands jamais vus en une seule fois. D’après les chercheurs, il serait possible d’y distinguer une balle de golf à 25 km de distance.
Source : Le Huffpost