L’argent permet de répondre à beaucoup de besoins apportant ainsi jusqu’à un certain niveau une sécurité personnelle qu’on ne niera pas, mais suffit-il pour rendre heureux ? Le bonheur a-t-il un prix ? Si oui, quel montant serait suffisant pour mener une vie idéale ? Tant de questions auxquelles des psychologues des universités britanniques de Bath, Bath Spa et Exeter ont essayé de répondre à travers une récente étude.
Des réponses variées
Selon les réponses recueillies auprès de 8 000 personnes issues de 33 pays différents sur six continents, ce bonheur pourrait être évalué en argent. Pour 86%, 10 millions de dollars (9,8 millions d’euros) constituaient une somme idéale pour mener une “vie confortable”.
Seuls, exception à la règle, les Américains pensent que la somme pour “mener une vie absolument idéale” se rapprocherait plutôt de 100 millions de dollars. Par contre quand on va en Argentine, en Inde et en Russie, une personne sur deux aimerait juste avoir 1 million de dollars ou moins pour mener une vie confortable.
Cette étude a été publiée parallèlement à d’autres recherches menées par L’Observatoire des inégalités. A la question de savoir “quand est-on riche en France ?”, La réponse est qu’il faudrait gagner 3 673 euros après impôt pour être considéré comme riche, indique le média So Soir.
Des besoins illimités ?
Des résultats qui poussent à remettre en question cette idée qui date de la Grèce antique et qui persiste encore aujourd’hui dans les manuels d’économie selon laquelle nous aspirerions à des désirs illimités. L’hypothèse souvent admise en économie selon laquelle les humains ont des besoins illimités “pose des défis considérables en matière de durabilité, car la recherche de la richesse et de la croissance économique pour satisfaire des besoins illimités augmente l’utilisation des ressources et la pollution”.
D’après Forbes, l’étude a révélé que “les idéaux de richesse limitée et illimitée n’étaient pas liés aux différences de développement économique entre les pays. Au contraire, les personnes qui souhaitaient des montants plus élevés ou illimités étaient généralement plus jeunes, citadines et attachées au pouvoir, au succès et à l’indépendance. Ils avaient également tendance à vivre dans des pays où l’accent était mis sur la collectivité et où les différences de pouvoir étaient mieux acceptées.”
A l’opposé des idées reçues, les objectifs durables de limitation de richesses et de croissance pourraient entrer en concordance avec les aspirations humaines.