Bon nombre de gens à travers le monde entier ont déjà utilisé l’expression « Connard », qui sert à insulter quelqu’un, et ce dans n’importe quelle langue.
Cette expression vient de faire l’objet d’une étude pour caractériser ce syndrome partagé par beaucoup d’êtres humains.
L’Université de Géorgie a mené une enquête sous la direction de Brinkley Sharpe pour déterminer ce qui faisait le “parfait connard”. 400 personnes ont répondu au questionnaire de la chercheuse pour déterminer “le plus gros connard” en évaluant les comportements et la personnalité.
Les résultats sont flagrants, tout le monde a un gros “connard” dans son entourage. Selon la scientifique Brinkley Sharpe, les gens n’ont pas eu beaucoup de mal à identifier le “plus gros connard de leur vie”.
Toutefois, les critères sont tellement larges qu’il est difficile de pointer du doigt un type de personne. Néanmoins, un profil ressort du lot. Les hommes d’âge moyen ont “tendance à être des connards”.
Ils sont associés à 315 catégories de comportements que les scientifiques ont regroupés en 14 thèmes : agression, colère, arrogance, sectarisme, insensibilité, combativité, comportement dominateur, externalisation de la faute, immaturité, manque d’égards, irresponsabilité, manipulation, grossièreté, avec un soupçon d’hypocrisie et de favoritisme.
« Les comportements sur lesquels les gens se sont concentrés couvrent toute la gamme », explique la chercheuse. Cette étude est à mettre en lien avec la catégorisation des “Big Five” : ouverture, conscience, névrose, agréabilité et extraversion. Les « connards » ont tendance à avoir un faible degré de sympathie, une faible conscience, un fort degré de névrose et une faible ouverture d’esprit.
« Lorsque nous parlons de comportements, le connard n’était pas nécessairement antagoniste envers les gens, mais il ne se souciait pas vraiment de ce que les autres pensaient ou de la façon dont il était perçu par les autres », ajoute la chercheuse.
Au fil de la lecture, nous apprenons que le profil du « parfait connard » est similaire aux troubles de la personnalité psychopathiques, antisociaux et narcissiques. Mais pas de panique, la façon dont nous utilisons ce terme est sujet à beaucoup de variations.
« Il y a clairement beaucoup de variations dans la façon dont les gens utilisent ce mot », explique la docteur. Selon l’étude, « environ un tiers des cibles étaient identifiées comme étant des partenaires romantiques, des collègues, des patrons, des membres de la famille ou des amis. 50,13 % occupaient un de ces rôles auparavant dans la vie des personnes interrogées (ex-conjoint, ex-collègue, ex-belle-mère, etc.) ».
L’étude finit ainsi par nous apprendre que nous avons tout le potentiel pour devenir un connard.
Avec GQ.