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Voici l’heure à laquelle il faut dîner pour vivre plus longtemps

Credit Photo : DR

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L’espérance de vie en bonne santé augmente au fil des années. Alors qu’on compte 900 millions de personnes âgées de plus de 60 ans dans le monde, ce chiffre devrait passer à 2 milliards d’ici 2050, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et le nombre de centenaires passerait même de 573.000 à 19 millions d’ici 2100. 

Mais vivre longtemps et en bonne santé nécessite quelques règles. Si l’alimentation est la clé de la longévité, l’heure du dîner jouerait un rôle crucial dans la santé des consommateurs, à en croire les résultats d’une étude italienne parue en mars 2022 dans la National Library of Medicine.

Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs se sont intéressés aux habitudes alimentaires des habitants de l’Aquila, une province des Abruzzes en Italie, réputée pour abriter de nombreux centenaires. En général, l’Italie est même le premier pays d’Europe en nombre de citoyens de plus de 65 ans.

Pour percer les secrets de la longévité de ces populations, les scientifiques ont donc analysé les données de 68 nonagénaires et centenaires originaires de la région. 

Parmi les volontaires, 46 femmes et 22 hommes qui ne présentaient pas d’antécédents médicaux. Les participants étaient “de poids normal et, à l’exception de l’hypertension qui touchait 72 % des individus, ils étaient caractérisés par une fréquence extrêmement faible d’hypertriglycéridémie (4 %) et d’hypercholestérolémie (19 %)”, souligne l’étude.

Outre leur mode de vie sain (activité physique régulière lors du travail des terres), les chercheurs ont constaté que les participants avaient pour habitude de dîner tôt le soir, en moyenne à 19h13. “Nos résultats confirment l’importance de considérer l’heure des repas comme une caractéristique impliquée dans les processus de longévité”, révèle l’étude.

Un régime alimentaire spécifique

Autre observation établie par les auteurs : les habitants des Abruzzes suivent un régime alimentaire particulier : le “sdijuno” caractérisé par un repas de milieu de matinée composé de produits locaux : un peu de fromage, une tranche de pain, quelques œufs brouillés aux légumes. Ce petit-déjeuner tardif consiste à rompre le jeûne de la nuit après un dîner consommé tôt. Ces deux repas espacés creusent un écart de 17,5 heures, du dîner au petit-déjeuner, au cours duquel les adeptes ont un faible apport calorique.

Selon les chercheurs, ces résultats « soulignent l’importance d’un manque de restriction calorique quotidienne, entravant le stress post prandial nocturne et optimisant la réponse métabolique, associée à une consommation élevée d’aliments à base de plantes et à une activité physique pour la longévité des centenaires des Abruzzes ».

Au fil de l’étude, les chercheurs ont observé que le régime alimentaire des nonagénaires et centenaires suivis était riche en céréales, légumes, fruits et légumineuses. A l’inverse, ils consommaient peu de viande, notamment transformée, d’œufs, et pratiquement aucune sucrerie. Pour vivre plus longtemps, le secret est donc de dîner assez tôt, vers 19h, selon les chercheurs, et de privilégier une alimentation saine, riche en fruits et légumes.