Lors d’une année normale, ce jeudi 21 janvier, certaines personnes auraient certainement distribué des free hugs (câlins gratuits) dans la rue. Ce phénomène de câlins gratuits aurait été initié par un pasteur américain, indique Ouest France. Ce dernier suggérait à ses fidèles, déprimés en ce début d’année coincé entre les fêtes et la Saint-Valentin, de se faire des câlins.
Oui un câlin fait du bien, et il y a une explication à cela : pendant qu’on se câline, on libère de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Celle-ci génère apaisement et bien-être, avec tout ce que cela comporte de bienfaits pour la santé puisque c’est l’hormone antagoniste du cortisol, celle qui induit le stress. Pour résumer : l’ocytocine a des vertus antistress, favorables à la santé cardiovasculaire et capable de stimuler le système immunitaire.
Donc le câlin, c’est bon pour la santé physique, mais aussi pour la santé psychique. Il nous renvoie à nos jeunes années, quand on était bercé bien au chaud dans les bras de ses parents, une sorte de bulle de sécurité, essentielle pour se construire. Le câlin, c’est alors un rempart contre la peur, les chagrins et les bobos. Mais le câlin c’est aussi une affaire de tendresse. Selon la personne à qui on l’offre ou de qui on le reçoit, ça peut vouloir dire un tas de choses différentes : de l’amour, de l’affection, de l’amitié, du soutien. Dans tous les cas, l’élan est toujours positif et bienveillant.
Malheureusement, depuis un an nous sommes privés de câlins à cause de la situation sanitaire, et donc privés de tous ces effets positifs sur le corps et le cœur. En effet, moins de câlins signifie moins d’ocytocines et donc, plus de difficultés à réguler le stress. Pas de communication non verbale dans des moments de détresse, là où les mots ne suffisent pas.
Céline Rivière, psychologue et auteure de l’ouvrage La calinothérapie, publié chez Michalon, témoigne de l’importance des câlins. Elle raconte que beaucoup de patients sont désemparés en consultation, car ils ne se sentent plus en lien avec les autres. Alors, en attendant que l’on puisse à nouveau se câliner, Céline Rivière conseille de privilégier tout ce qui peut être joyeux et chaleureux.
On peut alors regarder des films d’amour ou drôle, des vidéos de bébés et de chats qui apaisent, écouter de la musique qui donne envie de bouger, se chouchouter en portant des vêtements doux ou encore s’offrir ce qui nous fait du bien, comme un bain chaud, par exemple. Puisque l’on est moins distrait par les sorties, la spécialiste propose de remettre la lumière sur soi, de s’offrir du positif, d’écouter ses besoins comme on écouterait ceux d’un bébé.
Avec RTL.