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Voici pourquoi les joueurs brésiliens ne se font pas appeler par leur nom de famille

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Neymar, Richarlison, Vinicius Junior, Raphinha, Lucas Paqueta… aucun de ces joueurs de l’équipe du Brésil ne se fait appeler par son nom de famille.

Rien que pour Neymar, son véritable nom à l’état civil est Neymar (son prénom) da Silva (nom de famille de sa mère) Santos (nom de son père) Junior, puisque son père est un ancien footballeur professionnel déjà connu au Brésil.

Et ce n’est pas une nouvelle mode : Edson Arantes do Nascimento se faisait appeler Pelé, Sócrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira était connu sous son seul prénom de Sócrates, Ronaldo Luís Nazário de Lima a brillé dans les années 1990 sous son seul prénom Ronaldo.

Alors pourquoi ce penchant ? Les noms brésiliens sont, comme au Portugal, composés du premier nom de famille de la mère puis du premier nom de famille du père (c’est l’inverse en Espagne). Ce qui peut être très long parfois (raison pour laquelle les footballeurs portugais et espagnols se font aussi appeler souvent par leur prénom).

En plus, en raison du colonialisme et de l’esclavage, les noms de famille ont souvent les mêmes composantes (Pelé et l’ancien du PSG Leonardo s’appellent Nascimento, mais n’ont aucun lien de parenté).

Des noms longs et compliqués

Bref, les états civils sont longs, compliqués et se ressemblent. Si bien que les Brésiliens ont pris l’habitude de n’utiliser leur nom complet que pour les démarches administratives et de se désigner par leur prénom, voire leur surnom. C’est l’apelido. Comme l’actuel président du Brésil, Luiz Inácio da Silva, surnommé Lula, un apelido qu’il a même intégré à son état civil officiel.

L’apelido est codifié : on peut ajouter un suffixe à un prénom pour différencier deux personnes : -inho, c’est le petit, comme Ronaldinho, pour ne pas le confondre avec Ronaldo. Et -ão pour dire grand.

Il y a aussi des surnoms carrément inventés. Pelé se faisait appeler ainsi car c’était comme cela qu’il appelait un gardien de but de son enfance, Bilé. Le footballeur Hulk n’était pas un super-héros mais sa musculature imposante a inspiré son surnom. Kaká, lui, c’est parce que son petit frère le nommait ainsi, peinant à dire Ricardo.