La classe politique française s’est récemment livré à un clash sur le réseau social, X. Lors d’une émission accordée à La Tribune, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a notamment déclaré n’avoir eu aucun contact avec Sébastien Lecornu depuis sa reconduction à Matignon, mais a réaffirmé qu’il était « disponible » pour des discussions.
Interrogé sur BFMTV, le chef des socialistes a rappelé les exigences immédiates de son parti qui devront être contenues dans la déclaration de politique générale du Premier ministre : suspension de la réforme des retraites et confirmation de l’abandon du 49.3.
« Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’y a aucun contact depuis vendredi(10 octobre ndlr)« , a dit Olivier Faure, dont le parti, avec ses 69 députés, détient les clés de la survie d’un gouvernement Lecornu 2, en cours de formation. « Moi, je souhaite ces contacts, je souhaite être disponible« , a-t-il ajouté.

Une sortie immédiatement traduite par Marine Le Pen comme étant fausse, commentant ensuite la publication par : « Menteur« .
De quoi lui valoir une réponse de la part du député Antoine Léaument, qui a ensuite identifié la femme politique comme étant une « voleuse« . Une allusion aux dernières accusations auxquelles Marine Le Pen avait fait face.
En effet, l’ex-présidente du RN avait été reconnue coupable d’avoir détourné des fonds européens pour financer son parti d’extrême droite.
La nomination du gouvernement Lecornu II fait bondir l’opposition
Les socialistes ont fait de la suspension intégrale de la réforme des retraites de 2023 la condition pour ne pas censurer.
« Il faudrait que je sois devenu complètement dingue. Je parle depuis 2023 de cette réforme des retraites en disant que cette réforme est profondément injuste. Si demain, on peut la maintenir, je vais pas dire non, non, on ne la suspend pas, on va censurer. Ça n’a pas de sens« , a expliqué Olivier Faure.
Dans un entretien au quotidien Libération, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a estimé que la suspension de la réforme des retraites devrait être contenue dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Il exige également des changements au budget que prévoyait François Bayrou, avec 44 milliards d’euros d’économies.
« Sébastien Lecornu ne peut pas nous proposer la trajectoire budgétaire du budget Bayrou, une trajectoire de souffrance pour les Français, le monde économique et les collectivités locales« , a-t-il dit.
« Nous exigeons également la suspension intégrale de la réforme des retraites. C’est-à-dire à la fois sur la mesure d’âge légal (passage progressif à 64 ans) et sur l’accélération de la réforme Touraine« , a-t-il dit.
Avec AFP