Depuis le début de la guerre, Wikipédia résiste à la censure russe, et l’agence fédérale dédiée au contrôle des médias a décidé de réagir.
D’après un communiqué, l’objectif clairement affiché est de « limiter la diffusion d’éléments socialement significatifs non-fiables ». Un jeu de mots qui exprime plutôt une volonté de censure. L’agence accuse Wikipédia de désinformation « au sujet d’une opération militaire spéciale en Ukraine », selon la formule en règle en Russie pour ne pas parler de guerre.
Depuis un moment, le Kremlin essaye d’imposer sa version de l’histoire sur Wikipédia. Après une requête restée sans réponse le mois dernier, le service russe de supervision des médias, Roskomnadzor, exige la suppression de documents sur l’encyclopédie en ligne.
Une menace non dissimulée vient clore le communiqué.
« Selon la loi russe, le propriétaire d’une ressource Internet qui ne supprime pas les informations illégales à la demande de Roskomnadzor encourt (…) une amende pouvant aller jusqu’à 4 millions de roubles ».
Cette mise en garde n’est qu’un élément de la série de charges lancées par l’agence contre les médias et les GAFAM. Mardi dernier, elle menaçait Google d’une amende d’environ 98 000 dollars pour avoir ignoré une demande de suppression de vidéos sur YouTube.