Une plainte avait été déposée contre Yannick Noah, à propos de la vente à un fan d’une fausse raquette de sa finale de Roland-Garros 1983.
La victime pensait avoir acheté une raquette utilisée par l’ancien tennisman lors de sa finale remportée. C’est en 1986, lors d’une vente aux enchères organisée par TF1 au profit de l’association CARE France, que Yannick Noah a vendu la raquette, qu’il dit avoir utilisée pendant la finale de Roland-Garros trois ans auparavant. Selon l’AFP, jeudi dernier, le prévenu a été acquitté par le tribunal de Versailles.
Un passionné de la discipline sportive, Pierre R., mort en 2020, l’a achetée 12.000 francs français, soit près de 2.000 euros, sur la base d’une attestation manuscrite. Mais fin 2016, l’acquéreur décide de la vendre et la fait donc expertiser pour connaître sa valeur. Un spécialiste lui indique alors que cette raquette de la marque Coq sportif n’a jamais été utilisée par le tennisman lors de cette compétition.
L’homme aidé de sa fille et son épouse, a donc saisi le tribunal de Versailles pour condamner Yannick Noah et CARE France, bénéficiaire de la vente aux enchères. Ils ont demandé 35.000 euros de dommages et intérêts.
Le tribunal de Versailles, qui a jugé en février cette affaire, a déclaré cette action « irrecevable », la vente ayant eu lieu 33 ans avant la saisie de la justice.
« Le tribunal a retenu notre argumentation. Cette action, plus de 30 ans après la vente, était évidemment trop tardive. Le reste n’était par ailleurs que fantasme », s’est exprimé William Bourdon, l’avocat de l’ancien tennisman.