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YouTube : la Russie menace d’infliger une amende

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Au début du mois de mars 2022, la plateforme YouTube a décidé d’interdire toutes les vidéos de propagande du régime russe.

Joignant les actes à la parole, Google, maison mère de la plateforme, a promptement supprimé 15 000 vidéos relayant les thèses du Kremlin concernant la guerre en Ukraine. Le site de partage de vidéos a également bloqué les chaînes de plusieurs médias affiliés à Moscou, dont Sputnik.

En parallèle, YouTube continue d’accepter les vidéos qui présentent la réalité du conflit. Le Roskomnadzor, le service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse de Russie, a exigé la suppression des séquences qui contredisent le narratif mis en avant par Moscou. Face à l’inaction de YouTube, l’organe de propagande a menacé Google d’une amende.

Comme le rapportent nos confrères du Washington Post, le Roskomnadzor accuse YouTube d’être “l’une des plateformes clés participant à la guerre de l’information contre la Russie”. Dans un communiqué publié sur Telegram, l’organisme russe assure que la plateforme héberge des vidéos de groupes ukrainiens d’extrême droite.

Les représentants du Roskomnadzor affirment avoir trouvé “des appels à mener des actions violentes contre les militaires russes” dans plusieurs vidéos YouTube. D’après le service fédéral, YouTube “promeut la distribution de faux contenus” sur ce que la Russie appelle une “opération militaire spéciale”, reprenant ainsi l’expression de Vladimir Poutine. Depuis les premières frappes, Moscou refuse en effet que les médias russes utilisent des termes comme “guerre”.

Afin de contraindre Google à obéir, l’organe de propagande menace le géant de Mountain View d’une amende de 8 millions de roubles, ce qui ne représente que 94 000 dollars. Au vu du chiffre d’affaires faramineux de Google (257 milliards de dollars en 2021), on imagine que l’entreprise ne pliera pas. C’est pourquoi l’autorité russe se réserve le droit d’infliger une amende montant à 20% du chiffre d’affaires de la firme américaine en cas de récidive.