Nommé entraîneur d’un Real Madrid moribond en janvier, Zinédine Zidane l’a emmené jusqu’à la victoire en Ligue des champions quelques mois plus tard. Il en a rêvé et il l’a fait.
Il y a pire pour conclure une première saison sur un banc de touche. Nommé entraîneur de l’équipe première du Real Madrid au mois de janvier, Zinédine Zidane l’a menée au sacre européen moins de cinq mois plus tard.
Le coach français a réussi à relancer une formation à la peine durant le court passage de son prédécesseur Rafael Benitez. Il a surtout rendu confiance et cohésion à groupe. “Cela veut dire que l’on a bien travaillé, que le message est passé, a tranquillement confirmé Zizou au micro de BeIn Sport après cette finale victorieuse devant l’Atlético Madrid (1-1, 5-3 tab). Je suis positif. J’en avais rêvé quand je suis arrivé, je suis heureux”.
Certains n’y arrivent jamais, Zidane l’a réussi dès son entrée dans le grand bain. Il est même devenu le second entraîneur français à remporter la Ligue des champions après Helenio Herrera, né en Argentine et victorieux de la C1 avec l’Inter en 1964 et 1965. “C’est énorme, Ancelotti me l’avait souhaité, a poursuivi l’ancien joueur de Bordeaux. En tant qu’entraîneur numéro un, c’est énorme. Je suis heureux, vidé aussi“.
Des joueurs unanimes
ZZ n’a pas révolutionné le jeu du Real Madrid, mais il a su le remettre dans le bon sens. Après avoir fait travailler ses joueurs sur le plan athlétique, il a notamment trouvé un meilleur équilibre en plaçant Casemiro en sentinelle et a progressivement permis à son équipe de renouer avec la sérénité. Le Brésilien a d’ailleurs confirmé son importance sur le terrain lors de cette finale.
Zidane a également eu la chance de disposer de l’ensemble de ses titulaires habituels pour disputer ce match au sommet entre voisins. “J’ai une équipe phénoménale, avec des joueurs de grand talent et nous avons pu accomplir une grande chose comme celle là”, s’est réjoui le technicien.
Il a pourtant dû remplacer Carvajal, blessé (52e), par Danilo qui a affiché quelques carences mais s’est accroché. “Cela a été une année difficile, mais je suis heureux, a commenté le défenseur brésilien après le sacre. Nous avons tout appris avec Zidane, il a créé une vraie union“. ZZ a pris un risque en lançant ensuite Isco (72e) puis Lucas Vazquez (77e) car il n’avait plus de solutions quand les deux équipes sont allées en prolongation. Il s’est montré à la hauteur, a su motiver ses joueurs et ceux-ci ont tenu jusqu’au bout.
Encore plus chahuté et contesté que Benitez au début de cette année 2016, Florentino Perez, le président du Real Madrid, ne peut aujourd’hui que se réjouir d’avoir fait confiance à Zidane. Sans faire de vagues et en misant sur le travail, le champion du monde 1998 a su se servir de son aura pour emmener les Merengue sur le toit de l’Europe pour la onzième fois.
Il devra maintenant confirmer et montrer que ce sacre n’est pas essentiellement dû à la chance du débutant. “On profite de cette victoire avant de penser à défendre notre titre la saison prochaine, a conclu le coach victorieux. Je suis si fier de faire partie de cette grande maison. C’est le club de ma vie, qui m’a fait grand”. Zidane est le septième entraîneur à remporter la Coupe aux grandes oreilles après l’avoir soulevée en tant que joueur, le quatrième pour un même club, son prochain challenge sera de la conserver.
Avec Eurosport
