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Zimbabwe / Choc ! Des jeunes filles utilisent de la bouse de vache comme serviettes hygiéniques lors des menstruations

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En raison de la cherté des serviettes hygiéniques, ce ne sont pas toutes les filles qui arrivent à se les procurer pendant les périodes menstruelles. Et avec l’inflation récente, la situation a empiré. Au Zimbabwe, elles sont obligées d’utiliser tout ce qu’elles trouvent pour contenir le sang, mettant ainsi en danger leur santé.

Pour l’équivalent de 2 dollars, les serviettes hygiéniques sont hors de portée de la plupart des 3 millions de jeunes filles en période de menstruation dans le pays, qui vivent sous le seuil de pauvreté.

« J’ai porté une serviette pour la dernière fois avant la mort de ma mère l’année dernière », se lamente une jeune fille de 19 ans. « Maintenant, je dois utiliser tout ce que je trouve, bouse de vache, feuilles, journaux et vêtements, pour empêcher le sang de couler. J’aimerais que ma mère soit encore en vie pour m’acheter des serviettes et des médicaments pour mes douleurs menstruelles », conclut-elle.

Selon le ministère des Affaires féminines et de la Jeunesse, 67 % des filles manquent l’école pendant leurs menstruations en raison du manque d’accès aux produits hygiéniques et aux installations sanitaires propres.

Selon une étude de l’Organisation néerlandaise de développement SNV au Zimbabwe, elle est l’une des 72% de filles de la ville rurale de Domboshava, à 30 km au nord de la capitale Harare, qui n’ont pas accès à des serviettes hygiéniques commerciales.

Bouse de vache

La bouse de vache utilisée est moulée et séchée pour qu’elle absorbe facilement le sang. Elle est recouverte de plusieurs vêtements pour éviter les démangeaisons une fois placée sur les sous-vêtements. Une méthode dangereuse constituant un terrain propice à la prolifération de salmonelles, d’E. Coli et de plusieurs bactéries pouvant entraîner des infections de la santé reproductive.

Bien que le gouvernement a supprimé les taxes sur tous les produits sanitaires, la pauvreté exacerbée par l’inflation qui s’élève à plus de 191,6 %, selon l’Agence nationale des statistiques au Zimbabwe, en impose aux familles pour qui le choix est vite fait entre acheter de la nourriture et des serviettes de protection.

Avec Afrikmag