Fermées depuis plus de six mois en raison de la pandémie de Covid-19, les écoles zimbabwéennes ont enfin rouvert leurs portes. Cependant, si les élèves ont repris le chemin de l’école le lundi, les enseignants n’en ont pas fait autant ; ils menaceraient même de boycotter les examens, au mois de décembre prochain.
En colère à cause de leur situation financière, ils avaient déjà exprimé leur frustration en début d’année, bien avant la pandémie en Afrique, réclamant une réévaluation de leurs salaires payés en devise locale et qui ne vaut plus aujourd’hui que l’équivalent de 40 dollars américains (environ 22 483 FCFA).
Pour Raymond Majongwe, secrétaire général de l’Union progressiste des enseignants du Zimbabwe, c’est une insulte à l’endroit des enseignants.

TiKTok : Donald Trump cible la plateforme avec un nouveau décret
« Il y a encore deux ans, on gagnait l’équivalent 550 dollars (309 149 FCFA), aujourd’hui, on est entre 30 et 40. C’est inacceptable et cela montre que le gouvernement ne respecte pas ses enseignants. Tout comme sous l’ère Mugabe, il nous considère comme des ennemis de l’État », a-t-il déclaré.
Décidés à ce que leurs revendications soient entendues, les syndicats des enseignants ont appelé à la grève, et à la suspension des examens prévus en décembre, les enfants n’ayant eu que trois mois de cours cette année, en raison de la pandémie. Conséquence, des centaines d’écoles sont restées vides à travers tout le pays ; 5,6 millions d’enfants du primaire et du secondaire seraient concernés par cette grève.
Afrik rapporte que le Zimbabwe compte plus de 7 787 cas de covid-19, dont 6 057 guéris et 227 décès à ce jour.