Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

Zimbabwe / Trafic d’or : la 1ère dame citée dans l’affaire

Facebook
Twitter
WhatsApp

Le nom de l’épouse du président zimbabwéen a été cité ce vendredi 30 octobre 2020 dans une affaire de trafic d’or, après l’arrestation en début de semaine d’une dirigeante minière accusée d’avoir tenté de faire sortir illégalement six kilos du métal précieux à destination de Dubai.

 

 

L’épouse du président Emmerson Mnangagwa, Auxillia, et leur fils Collins, ont été cités comme les propriétaires présumés de cet or retrouvé dans les bagages d’Henrietta Rushwaya, arrêtée le lundi 26 octobre 2020 dans le principal aéroport d’Harare, selon des documents judiciaires auxquels l’AFP a eu accès. Mme Rushwaya, qui dirige la Zimbabwe Miners Federation, et six autres personnes, sont inculpées dans cette affaire.

 

 

 

Deux agents du renseignement auraient permis la dirigeante d’échapper aux contrôles de sécurité, en faisant passer ses bagages par la voie réservée aux diplomates. « Tous ceux qui passent par la soute à bagages diplomatiques se voient accorder la possibilité de ne pas être soumis aux contrôles », affirme l’accusation dans ces documents. Mais des responsables de l’aviation civile ont intercepté la voyageuse et l’ont obligée à passer les contrôles classiques, menant à la découverte de l’or dans son bagage à main.

 

 

 

C’est lors de son interrogatoire et de celui des agents du renseignement l’accompagnant que le nom de l’épouse du président a été cité. « En voyant que les trois avaient été interceptés », un quatrième inculpé, un employé de l’entreprise de Mme Rushwaya, « a expliqué à des agents de police et d’immigration que l’or appartenait à la première dame », raconte l’accusation.

 

 

Les suspects ont alors avancé que le fils du président était celui qui cherchait à exporter l’or vers Dubaï. « Les accusés ont affirmé cela en sachant bien que c’était faux, pour chercher à insuffler la peur et faciliter la sortie du pays de cet or », ajoute l’accusation. Le procureur Garudzo Siyadhuma a décrit cette affaire comme « un exemple classique du mode opératoire du crime organisé ».

 

 

 

« Le réseau est bien plus étendu », a-t-il ajouté lors d’une audience cette semaine. Cette affaire intervient alors que les autorités cherchent à neutraliser une importante contrebande d’or dans le pays, estimée autour de 100 millions de dollars par mois.

 

 

source : lefigaro.fr