‘Père riche, père pauvre’ est un livre de Robert Kiyosaki paru en 1997. De style autobiographique, Robert Kiyosaki utilise un ensemble de paraboles et d’exemples tirés de son propre parcours afin de souligner l’importance de développer son intelligence financière.
La bloggueuse Romane Salvador revient sur ce livre en y décryptant les 3 principes fondamentaux à connaître pour atteindre l’indépendance financière.
Lire aussi : Emplois : pourquoi vous devriez cumuler (au moins) 2 activités professionnelles
J’avais beaucoup entendu parler de ce livre par ceux qui s’intéressent à leurs finances personnelles. Plus précisément, par ceux qui veulent avant tout maîtriser leur avenir financier. Car soyons clair, tout le monde est préoccupé par l’argent, par son salaire et ses économies. Plus qu’une préoccupation, je dirais même que c’est une obsession.
L’actualité en France avec le mouvement des Gilets Jaunes le démontre parfaitement. Nous sommes presque tous dépendants de cette somme d’argent qui doit tomber chaque mois. Parmi les revendications des Gilets Jaunes, on trouve une inflation des salaires, des allocations et des retraites et une augmentation du SMIC à 1 300€ net.
D’un côté, je comprends parfaitement la démarche de ces Français. Ils se sentent pris au piège, escroqués et exploités. Moi aussi, j’aurais bien aimé que mes allocations Pôle Emploi soient un peu plus élevées. J’ai néanmoins conscience de la chance que j’ai de pouvoir développer mon activité de freelance en sachant que je toucherai un montant fixe mensuel.
Lire aussi : Emplois : pour trouver du travail, il faut se vendre comme une marque !
De l’autre côté, j’ai depuis la lecture du livre Père Riche Père Pauvre de Robert T. Kiyosaki le sentiment qu’augmenter les salaires ou bien même ce que vous voudrez, ne changera jamais le fond du problème. Alors quel serait-il, ce problème ? Selon l’auteur, c’est que nous n’avons jamais eu d’éducation financière. À l’école, on forge notre culture, on nous apprend comment se comporter en société pour finalement devenir de bons employés. Ce que l’on ne nous enseigne jamais en revanche, c’est le pouvoir de l’argent.
« La principale raison pour laquelle les gens sont aux prises avec des problèmes financiers est qu’ils ont passé plusieurs années à l’école, mais n’ont rien appris en ce qui concerne l’argent. Il en résulte que les gens apprennent à travailler au service de l’argent… mais n’apprennent jamais à mettre l’argent à leur service. »
Il y aurait énormément à dire sur ce livre. Pour commencer, j’ai recensé dans cet article 3 points qui m’ont permis de mieux comprendre le milieu des finances et de l’investissement et de déjà, changer un peu ma façon de penser.
1. Les riches ne travaillent pas pour l’argent
« Les pauvres et la classe moyenne travaillent pour de l’argent. Les riches font en sorte que l’argent travaille pour eux. »
L’idée majeure de ce premier chapitre, c’est que la richesse ne dépend forcément de votre salaire. Beaucoup de personnes touchent un très bon salaire mais se débattent quand même avec leurs problèmes financiers. Pourquoi ? Car l’être humain est généralement contrôlé par l’avidité.
Essayez de repenser à la dernière fois où vous avez eu une augmentation, reçu une prime ou toute somme d’argent qui n’était pas attendue. Qu’avez-vous fait en premier ? L’un des réflexes, c’est d’augmenter nos dépenses en fonction de l’augmentation de nos entrées d’argent.
Lire aussi : Emplois : voici les “7 jobs en or” qui vont cartonner en 2020
L’avidité nous pousse à penser à tout ce que nous pourrions nous acheter pour nous faire plaisir. Alors de nouveau, nous aurons besoin de plus d’argent. C’est ce qu’on appelle le cercle vicieux de la « foire d’empoigne ». Mettez définitivement de côté le mythe selon lequel vous devez toucher un revenu élevé pour devenir riche. C’est en réfléchissant à votre manière de dépenser chaque euro gagné que vous pourrez faire la différence.
La richesse, c’est aussi un état d’esprit. La plupart d’entre nous ne parviennent jamais à l’avoir car le deuxième sentiment qui nous contrôle, c’est la peur. La peur de ne pas pouvoir payer ses factures, d’être renvoyé ou celle de devoir recommencer à zéro. Vouloir sortir de la foire d’empoigne, c’est devoir prendre des risques. Mais lorsque l’on parle d’argent, nous préférons les éviter et nous sentir en sécurité. Laissez cette peur de côté rien qu’un instant et posez-vous cette question :
« Suis-je en train de passer à côté de quelque-chose ? »
2. Occupez-vous de vos propres affaires
« Les riches se concentrent sur leur colonne de l’actif tandis que tous les autres se concentrent sur leur état des résultats. »
Connaissez-vous la différence entre un actif et un passif ? C’est très simple. Un actif, c’est ce qui met de l’argent dans votre poche. Un passif, c’est donc ce qui enlève de l’argent de votre poche. Le résumé de cette leçon pourrait être très bref. Pour devenir riche, la prescription de l’auteur est la suivante : achetez des actifs ! Cela peut paraître ridiculement simple mais si je ne devais retenir qu’une règle de ce livre, ce serait bien celle-là.
Pour vous donner quelques idées, voici des exemples d’actifs :
- Les actions
- Les biens immobiliers générant des revenus
- Les reconnaissances de dette
- Les droits d’auteur résultant de la propriété intellectuelle
Du côté des passifs, on trouve donc toutes nos dépenses. L’un des passifs les plus courant et le plus important selon l’auteur, c’est votre lieu d’habitation. Cette idée va à l’encontre de ce que nous avons l’habitude de penser puisque nous considérons généralement l’achat de notre résidence principale comme un investissement. Mais concrètement, votre maison vous rapporte-t-elle de l’argent chaque mois ou vous en coûte-t-elle ?
Là, vous avez certainement envie de me dire « Oui mais dans 20 ans/25 ans/30 ans, je serai propriétaire donc je ferai des économies ! » Oui et non… En réalité, très peu de personnes finissent par réellement posséder leur résidence principale. Être propriétaire reste bien souvent un rêve fictif.
« (…) la plupart des gens travaillent toute leur vie pour payer une maison qu’ils ne possèdent jamais. En d’autres mots, la plupart des gens achètent une nouvelle maison à quelques reprises seulement dans leur vie et ils contractent à chaque fois un nouvel emprunt sur une période de 30 ans afin de rembourser l’emprunt précédent. »
Si on devait condenser ce chapitre par une question à se poser à chaque dépense, ce serait : cet achat va-t-il m’aider à gagner de l’argent ou va-t-il m’en faire perdre ?
Lire aussi : Emplois : les 25 métiers dont le salaire va le plus augmenter en 2020
3. Comment surmonter les obstacles
« La principale différence entre une personne riche et une personne pauvre est sa façon de gérer la peur. »
La richesse est à la portée de la plupart d’entre nous. La différence peut se faire à travers la volonté. En théorie oui, nous voulons tous devenir riches. Mais lorsqu’il faut passer du rêve à la réalité, c’est une fois encore la peur qui prend le contrôle de nos vies.
« Les gens ont tellement peur de perdre qu’ils perdent. »
Entendons-nous bien : prendre des risques, oui, prendre des risques démesurés, non ! Pour n’importe quel type d’investissement, la règle d’or de sécurité est d’investir de l’argent dont vous n’avez pas besoin. Le risque de perdre de l’argent sera toujours présent. Il faut par conséquent que cette somme ne vous manque pas dans l’hypothèse où vous pourriez ne pas la revoir. Personne n’aime perdre de l’argent. Mais pensez-vous que les riches, avant d’atteindre cette richesse, n’ont jamais perdu d’argent ?
Robert T. Kiyosaki nous donne un autre conseil étonnant : quoi qu’il arrive, vous devez vous payer en premier. Ah ? Donc le loyer, les mensualités de remboursement et les factures, on les paye quand on veut ? C’est un non, malheureusement.
Se payer d’abord, c’est une manière de s’obliger à réfléchir autrement. En décidant de conserver chaque mois un montant fixe pour vous, vous allez être contraint de vous débrouiller pour trouver l’argent nécessaire pour payer ce qu’il vous reste à payer. Autrement dit, vous allez devoir réfléchir et vous concentrer sur votre colonne d’actifs.
Pour le coup, je suis d’accord que c’est un concept auquel on peut dire « plus facile à dire qu’à faire ». J’en comprends malgré tout le principe et pense l’appliquer dans un premier temps à mes économies personnelles.
« Les gens pauvres ont de mauvaises habitudes. Une des habitudes fréquentes chez eux est appelée innocemment « Puiser dans ses économies ». Les gens fortunés savent que les économies ne servent qu’à gagner plus d’argent, et non pas à payer les factures. »
Et vous, quelles idées de ce livre ont le plus retenu votre attention ? Pensez-vous en appliquer certaines ou avez-vous même peut-être déjà commencé ?