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5 militants panafricains accusés de vol au Quai-Branly : « L’Histoire jugera »

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5 militants panafricains avaient tenté de s’emparer d’un poteau funéraire au Musée du quai Branly pour dénoncer le « pillage de l’Afrique». Arrêtés le 12 juin 2020, ils sont accusés de « tentative de vol en réunion d’un objet mobilier classé ». Ils ont comparu ce mercredi 30 septembre 2020 devant le tribunal de Paris. Les 5 accusés risquent une peine de dix ans de prison et 150 000 euros d’amende.

Le 12 juin 2020, les 5 activistes du mouvement panafricain UDC (Unité, Dignité, Courage), fondé en 2014, se rendent au musée du Quai-Branly, une première « pour la majorité » d’entre eux, selon le leader, Mwazulu Diyabanza. Tous nient une quelconque préméditation. L’action, filmée par le groupe, semble avoir été improvisée. Sur les images, on voit Mwazulu Diyabanza cherchant à desceller de son socle le poteau Bari pour le « ramener à la maison ». Bientôt aidé d’un camarade.

Selon le militant, c’était « un coup du hasard, car le poteau était la principale œuvre que l’on pouvait récupérer, mais elle a une valeur pour moi, car ce poteau est présent aussi dans les cérémonies funéraires au royaume du Kongo ». Ils ont été aussitôt arrêtés dans leur élan par les services de sécurité du musée et relâchés après une garde à vue.

« Notre démarche, dit Mwazulu Diyabanza devant le juge, c’est la diplomatie active ! Différente de la diplomatie dormante. » Revendiquant le pacifisme et soucieux d’alerter « l’opinion internationale », pour ne pas donner raison au « voleur ». « Il n’y a pas de tentative de vol puisque tous les objets ont des titres de propriété qui sont faux ! »

L’histoire, selon les militants, jugera. En attendant l’histoire, le jugement sera rendu le 14 octobre.