Ce lundi 17 mai 2021, Jacob Zuma s’est présenté devant la haute cour de Pietermaritzburg dans sa province du KwaZulu-Natal. Jugé aux côtés de l’industriel militaire français Thalès, l’ex- Président sud-africain est poursuivi pour 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket liés à l’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire.
C’est accompagné des membres de sa famille dont son fils Duduzane Zuma que l’ex Président Zuma, est arrivé tôt au tribunal, où s’étaient rassemblées plusieurs dizaines de militants de l’ANC, parti au pouvoir. Des membres de sa garde rapprochée au sein de l’ANC étaient également présents.
Ace Magashule, ex-secrétaire général du parti récemment suspendu suite à des accusations de corruption, lui aussi sur place a décrit un procès ‘‘politique’’. Pour rappel, l’affaire remonte aux années 2000. L’époque au cours de laquelle M. Zuma était ministre de la province du Kwazalu-Natal (Est).
Jacob Zuma est accusé d’avoir touché 4 millions de rands – environ 238.000 euros au cours actuel – de pots-de-vin de la part du groupe de défense et d’électronique français Thales, dans le cadre d’un énorme contrat d’armement de 51 milliards de rands (environ 3 milliards d’euros) attribué en 1999.
Au pouvoir de 2008 à 2018, l’ex-chef de l’Etat Zuma, noyé dans une marre de scandale a été poussé vers la sortie, sous pression de son parti, l’ANC.
Lâché par ses avocats, l’ex-Président pourrait cette fois encore demander un nouveau report pour permettre à sa nouvelle équipe de mieux préparer sa défense.
Avec KOACI
